Mongolie


Nom officiel: Mongolie

Superficie: 1 566 000 km2

La population: 3 031 330 habitants (2010)

Capitale: Ulaanbaatar

Langue officielle: Mongole

Religion officielle: non

Religion pratiquée: bouddhisme tibetain, chamanisme, islam

Monnaie: Tugruk (MNT)

Banques: Lundi - Vendredi

Indicatif téléphonique: +976

Domaine Internet: .mn

Décalage horaire: Les trois aïmag de l'Ouest sont à l'heure GMT/UTC plus 7 heures. Le reste du territoire est à GMT/UTC plus 8 heures.

La Mongolie est l’une des rares pays encore préservés du monde. La diversité des paysages qui la harmonisent n’a d’égale que leur majesté : des montagnes escarpées aux forêts denses du nord, en passant par les plaines centrales et les déserts arides du sud… C’est une terre où la culture, l’histoire et les paysages sont inextricablement liés, où les nomades errent encore dans les vastes steppes comme ils le faisaient à l’époque de Gengis Khan, et où l’hospitalité de ses habitants n’est plus à démontrer.

Quand partir en Mongolie

La meilleure période pour voyager en Mongolie se situe entre mai et début octobre, mais si vous supportez le froid, Oulan-Bator peut se visiter à tout moment de l'année. C'est au début du mois de juillet que le temps est le plus favorable dans la partie nord du pays - c'est aussi l'époque du Naadam : les transports sont alors bondés et les hôtels risquent d'afficher complet dans la capitale. Juin et septembre sont des mois agréables et peu fréquentés. Pour visiter le désert de Gobi sans trop souffrir de la canicule, il est préférable d'attendre septembre ou octobre. Sachez qu'entre la mi-octobre et la mi-mai, le gel et les tempêtes de neige peuvent soudainement bloquer le trafic aérien comme le réseau routier et immobiliser tout le pays.

Formalités d'entrée

Visas d'entrée et de sortie sont obligatoires pour toutes les nationalités. Ils s'obtiennent sans problème dans les ambassades et consulats mongols à l'étranger si votre séjour n'excède pas 30 jours. Pour une durée plus longue, ils doivent être accompagnés d'une invitation ou d'une caution de la part d'une société mongole ou d'un tour-opérateur. Les visiteurs comptant rester plus de 30 jours doivent s'enregistrer dans les 7 jours qui suivent leur arrivée à l'Agence de l'Immigration, de la Naturalisation et des Etrangers.

Mongolie: Visa

D’une façon générale il est assez facile d’obtenir un visa touristique de 30 jours dans n’importe quelle ambassade (ou consulat) mongole. Il n’est pas requis pour les citoyens canadiens dont le séjour n’excède pas 30 jours.
Si vous ne pouvez vous rendre dans un consulat mongol, vous pourrez obtenir un visa touristique de 30 jours lors de votre arrivée à l’aéroport d’Oulan-Bator. Il vous faudra pour cela 108 000 T (ou l’équivalent en dollars américains) et deux photos d’identité – vous devrez aussi détenir une invitation venant d’une société ou d’un organisme mongol. Attention, cette solution n’est pas encouragée par les autorités mongoles et le mieux est de partir avec votre visa en règle.

Avant le départ, il est impératif de contacter les ambassades et les consulats pour s’assurer que les modalités d’entrée sur le territoire n’ont pas changé – essayez le site Internet de l’ambassade de Mongolie en France www.ambassademongolie.fr ; vous pouvez également consulter www.immigration.gov.mn. Nous vous conseillons de scanner ou de photocopier tous vos documents importants (pages d’introduction de votre passeport, cartes de crédit, police d’assurance, billets de train/d’avion/de bus, permis de conduire, etc.). Conservez ces copies à part des originaux. Vous remplacerez ainsi plus aisément ces documents en cas de perte ou de vol.

Visas touristiques

Coût. Les visas touristiques standards sont généralement valables 30 jours à partir de la date d’entrée et vous avez trois mois pour entrer en Mongolie à partir de leur date d’émission. Les visas touristiques coûtent approximativement 60 € pour une entrée/sortie simple, mais il peut y avoir des “frais de service”. Chaque ambassade ou consulat fixe son propre prix.
Temps d’émission. Il faut compter plusieurs jours, voire jusqu’à deux semaines, pour l’obtention d’un visa. Pour un traitement accéléré (probablement dans les 24 heures), il convient de payer une “taxe express”, qui est le double le tarif normal.

Visas à entrées multiples

Les visas à entrées/sorties multiples sont habituellement réservés aux ressortissants étrangers qui voyagent beaucoup.

Visas de transit

Ces visas sont valables 72 heures après la date d’entrée. Cette période ne vous permet de descendre du Transmongolien que pour une très courte période avant de prendre un autre train vers la Chine ou la Russie. Un visa de transit à entrée/sortie simple coûte de 25 à 60 $US, en fonction de l’endroit où est faite la demande ; en revanche, il ne peut être prolongé. Il vous faudra présenter votre billet d’avion ou de train, ainsi qu’un visa pour le pays suivant (Russie ou Chine)

Histoire de Mongolie

L’actuelle Mongolie a été peuplé de nombreux différentes éthnies depuis la nuit des temps, dont la majorité furent des nomades et composaient des alliances plus ou moins importantes.
Au cours de la Préhistoire, dans les steppes du nord de la Mongolie, on trouve de mystérieuses dessins de créatures cornues à bec d'oiseau grimpant le long de monolithes de granite nommés « pierres à cerf ».
Sur ces monuments en pierre dont certaines atteignent 4,5 m de hauteur, on observe aussi des ceintures équipées de flèches, de haches et d'outils de l'âge du bronze.
Selon les antrhopologues qui essayent de déchiffrer ces monuments, ils ont été érigés entre 1100 et 800 av. J.-C.. Vers -245 apparaissent les tribus Xiongnu, qui devinrent principaux ennemis de la Chine pour les siècles qui suivent, et la Grande Muraille de Chine a été construite en partie pour se protéger de leurs incursions. Certains historiens pensent que les Huns descendent des Xiongnu.
Après le départ des Xiongnu, arrivent les Ruanruan, qui furent à leur tour chassés par les Köktürks (ou Turcs bleus) qui regnent la région du VIe au VIIIe siècle.
Au VIIIe siècle montent sur la scène d’histoire les ancêtres des Ouïghours, ensuite les Khitans et les Jurchen. Vers le Xe siècle le territoire est peuplé de Mongols qui sont une branche du peuple Xianbei. En cette période-là, Mongolie est divisée en plusieurs tribus liées par des alliances et en conflits perpétuels.
Au XIIIe siècle, Temudjin unifie les tribus mongoles, connu sous le nom de Gengis Khan et crée un empire puissant, œuvre poursuivie par ses successeurs Ögödei, Güyük, Möngke et Khubilai. La Chine est dominée à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle par les Mongols qui y créent la dynastie Yuan, 1234~1279 – 1368). Cet empire débute à s'effondrer en 1368, avec la perte de la Chine. Au XVIe siècle, sous le règne d'Altan Khan, les Mongols se convertissent au bouddhisme tibétain. Un siècle plus tard, ils tombent sous la domination des Mandchous et les soutiennent pour la conquête de la Chine. La Mongolie est divisée en deux provinces chinoises, la Mongolie-Intérieure et la Mongolie-extérieure.
Au cours du XVIIe siècle, la région sibérienne du lac Baïkal, au nord de la Mongolie, est annexée par la Russie impériale. Le Bogdo Gegen du monastère de Gandantegchinlin aurait cherché l'appui de la Russie pour se libérer de l'emprise politique chinoise.

Indépendance de la Mongolie extérieure

Avant 1910, la Mongolie est plus ou moins sous la domination russe. Toutefois, avec la défaite russe de la guerre russo-japonaise de 1904-1905, désastre financier, et militaire, où l'empire russe perd le port de Port-Arthur en Chine, les Russes choisissent ne pas abonder dans un protectorat. La Mongolie devient une zone tampon entre la Chine, et l'empire russe, et même avec le Japon, à l'est, qui annexe la péninsule coréenne en 1910, et a des vues sur la Chine du Nord-Est. L'empire russe renonce à annexer la Mongolie en 1908, car il n'a pas assez de « mains d’oeuvres » pour gerer un territoire aussi immense, de plus, l'empire russe préfère concentrer le plus gros de son armée à l'ouest et au centre de son empire, où la menace des empires allemand et austro-hongrois, et aussi turc, se fait déjà plus oppressante. Globalement, à cette époque, l'empire russe n'avait pas les moyens financiers pour gérer un tel territoire, alors qu'il avait déjà des difficultés ailleurs (surtout dans ses possessions d'Asie centrale).

Profitant de la révolution chinoise de 1911 et de l'éviction du dernier empereur mandchou, Puyi, l'actuelle Mongolie proclama son indépendance le 1er décembre 1911 en tant que Mongolie autonome, quelques semaines après la sécession de la province de Hubei, lors du Soulèvement de Wuchang, le 10 octobre. Le Bogdo Gegen prit la direction politique du pays avec le titre de Bogdo Khan. Le pays est alors divisé entre la Mongolie-Intérieure, région autonome chinoise et la Mongolie parfois dite extérieure, qui correspond à l'actuel pays nommé Mongolie.
Avec les bouleversements de la révolution Chinoise, où la Chine se voit désormais face au Japon, la Mongolie advient totalement sous influence des Russes, puis de l'URSS.
Une révolte populaire dirigée par Damdin Sükhbaatar se manifeste en 1921. Un Parti populaire mongol a été fondé sous le coup de fouet de la nouvelle URSS en 1921 et un gouvernement provisoire a été nommé le 11 juillet 1921. Au même moment, Touva autre région mongole, obtient son indépendance avec la Chine et devient rapidement une région autonome de la Russie.
Après la mort de Damdin Sükhbaatar en 1923 et celle du Bogdo Khan en 1924, la République populaire mongole fut proclamée le 26 novembre 1924. La capitale du pays est baptisée Oulan-Bator « la ville du héros rouge » en référence à Damdin Sükhbaatar.
Pendant la guerre frontalière soviéto-japonaise de 1939, l'URSS protège la Mongolie face au Japon. Les forces mongoles participent ensuite à l'offensive soviétique contre les forces japonaises en Mongolie Intérieure en août 1945. Sur fond de menace russe d'une reprise de la Mongolie Intérieure par la Mongolie, la République de Chine accepte de reconnaître l'indépendance de la Mongolie à la condition d'un référendum. Le 20 octobre 1945, un référendum est organisé et les Mongols votent pour l'indépendance (97,8 % de oui ; 98,4 % de participation) sous le contrôle de l'Armée rouge. Après l'établissement de la République populaire de Chine, les deux pays se reconnaîtront mutuellement le 6 octobre 1949.
La Mongolie a rejoint les Nations unies en 1961.
En 1990, le parti communiste a relâché son contrôle sur le gouvernement à la suite de la révolution démocratique. En 1992, la république populaire a été abandonnée et a été remplacée par un État hybride, entre système parlementaire et système présidentiel.

Géographie

La superficie Mongolie est de 1 566 500 kilomètres carrés. La Mongolie se trouve sur un vaste plateau montagneux incliné d’Ouest en Est dont 80 % des espaces se situent à plus de 1 000 mètres d’altitude. Le climat de la Mongolie est l’un des plus continentaux du globe : les températures descendent régulièrement autour de −40 °C en hiver dans la plupart des régions et peuvent dépasser +40 °C en été dans le désert de Gobi.
D’un point de vue géographique, la Mongolie possède une région charnière en Asie centrale. Par sa position centrale en Asie et sa continentalité, la Mongolie est à la croisée de cinq grands écosystèmes asiatiques : la steppe herbeuse dans la partie centrale n'occupe pas moins de 20 % du territoire national, le désert et la steppe désertique du Gobi au sud occupent un même pourcentage d’espace, viennent ensuite les hautes montagnes et milieux de type alpins, la steppe semi boisée et, au nord, la taïga constituée de vastes forêts denses de mélèzes et pins.
À l’extrême Ouest du pays est dominé par la haute chaîne montagneuse de l’Altaï aux sommets de plus de 4 300 mètres où vivent notamment des Kazakhs (unique peuple musulman d’une Mongolie bouddhiste). Le point culminant de la Mongolie, le Kujten Uul à 4 374 m, fait partie de cet ensemble.
C’est la partie centrale du pays, qui est plus fertile, elle est traversé par les monts Khangaï. El centre constitue un territoire riche en pâturages pour les nomades. C’est une région de volcans éteints atteignant pour certains plus de 3 000 mètres d’altitude.
Une autre partie du pays est constituée de steppes. La désertification touche 140 000 des 1 565 500 km2. Le Désert de Gobi recouvre une partie du sud du pays, alors qu'au nord et à l'ouest, se trouvent des régions montagneuses aux forêts abondantes.

Le climat de Mongolie

Le climat est chaud en été et extrêmement froid en hiver, avec des températures pouvant descendre jusqu'à −40 °C. Le pays est aussi sujet au dzud ou zud. Les dzuds blancs sont d'importantes chutes de neige empêchant l'accès aux pâturages. Les dzuds noirs correspondent à l'absence de couverture neigeuse protégeant la terre, provoquant la déshydratation du bétail. De telles conditions climatiques entraînent des pertes de bétail inévitables et se révèlent problématiques pour l'homme, dans l'incapacité de prévoir l'augmentation du nombre d'animaux. Oulan-Bator est la capitale possédant la température moyenne la plus basse au monde (−2,4 °C).
L'ensemble du pays reçoit très peu de précipitations : une moyenne annuelle de 200 à 350 mm dans le nord, qui décroît en allant vers le sud, l'extrême sud étant occupé par le désert de Gobi, où certaines régions ne reçoivent aucune précipitations durant des années. Le pays se trouve généralement au cœur d’un système de hautes pressions (anticyclone) qui font que le ciel est très souvent dégagé (moyenne annuelle de 257 jours sans nuages). La Mongolie est d'ailleurs parfois surnommée le « pays au ciel bleu ».

La richesse naturelle de Mongolie

Les ressources naturelles de la Mongolie sont constituées par les minéraux (cuivre, molybdène, fluorine, tungstène) et les pierres précieuses et semi-précieuses, ainsi que de métaux précieux tel que l'or. On trouve aussi du charbon, ainsi que du pétrole dans une moindre mesure, mais qui n'est pas exploité par manque d'infrastructure. Tous ces produits représentent, en valeur, les deux tiers des exportations mongoles. Durant les 6 premiers mois de 2004, 287 000 tonnes de minerais concentrés de cuivre ont été exportés, pour la somme de 138 millions de dollars US. C'est presque la moitié du total de toutes les exportations (307 millions de dollars pour cette même période). Cette situation rend la Mongolie vulnérable aux variations des cours des matières premières ainsi le prix des minerais de cuivre a chuté de 54,3 % entre 1995 et 2001. Il a ensuite augmenté de plus de 100 % entre 2005 et 2006 et continue d'augmenter, soutenu par la croissance de la consommation chinoise des métaux non ferreux.
Environ la moitié de la population loge dans des yourtes. Un tiers des Mongols sont de purs nomades, qui vivent de l'élevage de petits chevaux, de moutons, de chèvres, de bovins (yacks, vaches) et de chameaux. Huit millions de ces animaux ont péri lors de l'hiver 2009-2010. Grâce à eux, la Mongolie est exportatrice de produits d'origine animale : viande, laine et poils d'animaux, dont le cachemire (1er producteur mondial ; 2e ressource nationale après le cuivre). L'élevage de chèvres à cachemire pose malheureusement des problèmes écologiques. Jusque dans les années 1970, avant la mise en service de mines comme celle d'Erdenet, l'élevage et les industries qui leur étaient liées constituaient de loin la première ressource du pays.
L'industrie textile intervient pour un quart des exportations, mais 85 % des usines sont à capitaux étrangers (surtout chinois) ou mixtes. Elles utilisent des matériaux importés, comme le coton.
Malgré la pratique de l'élevage et la culture du blé, la Mongolie ne peut pas subvenir à ses besoins en nourriture, à cause d'un changement culturel. Ceci contribue au déficit chronique de sa balance commerciale et à son endettement.
Après des décennies d'économie planifiée, ce pays a effectué une difficile transition vers l'économie de marché. L'inflation a atteint 325 % en 1992, après l'effondrement du régime communiste, mais elle a par la suite été maîtrisée. En 1998, on estimait que le taux de chômage était de 15 % de la population active et qu'il atteignait 30 % en zone urbaine. En 2002, le salaire mensuel moyen n'était que de 75 500 tugrigs (soit environ 68 euros). Bien que le chômage sévisse surtout en ville, le revenu moyen y est plus élevé qu'à la campagne.

Mongolie: Culture

Coutumes

Les Mongols sont nomades depuis des millénaires. Malgré l'urbanisation, les traditions des steppes sont toujours vivaces. Même dans les villes, la plupart des habitants vivent dans une ger (yourte), une grande tente de feutre blanc pouvant se déplacer facilement, toujours agencée de la même façon : l'entrée est orientée vers le sud ; au fond, légèrement à gauche, se trouve la place d'honneur pour les invités ; l'arrière de la yourte, appelé le khoïmor, est réservé aux aînés, c'est là que l'on expose les objets de valeur. Contre le mur du fond trône l'autel familial, sur lequel on place les images bouddhistes et les photos de famille.

Langue

Le mongol, la langue officielle, appartient à la famille altaïque qui englobe le turc, le kazakh, l'ouzbek et le mandchou. L'alphabet cyrillique remplace l'écriture mongole depuis 1941.
Quelques mots utiles :
Oui : tiim
Non : ügüi
Merci : bayarlalaa
Excusez-moi : uuchlaarai
Bonjour : sain bainuu
Au revoir : bayartai
Comment puis-je aller à... ? : bi. yaaj yavakh ve ?

Nourriture

"Garde le petit déjeuner pour toi, partage le déjeuner avec tes amis et réserve le dîner pour tes ennemis", dit un vieil adage mongol. Composés généralement de mouton bouilli avec beaucoup de graisse et de farine, et parfois de quelques produits laitiers ou de riz, le petit-déjeuner et le déjeuner constituent effectivement les repas les plus importants pour les Mongols. Saucisse de boyau de mouton, marmotte cuite ou lait de yak font partie des quelques mets aux saveurs pour le moins « dépaysantes » que vous pourrez goûter. Les Kazakhs de l'Ouest améliorent leur quotidien avec de la viande de cheval. Grands buveurs de thé, les Mongols ont fait du süütei tsai (thé salé) le breuvage national. La boisson des hommes est l'arkhi (vodka) distillé à partir de l'aïrag, du lait de jument fermenté.

Religion

Introduit en Mongolie au XIIIe siècle par Kūbilaï Khān, le bouddhisme tibétain s'est très vite répandu dans le pays. Des liens profonds unissent la Mongolie et le Tibet. Une fois dans sa vie, un Mongol bouddhiste tente de se rendre jusqu'à la ville sainte de Lhassa. De leur côté, les Tibétains ont souvent eu recours à des tribus mongoles pour maintenir leur autorité. En 1921, lors de la prise du pouvoir par les communistes, la Mongolie comptait environ 700 monastères pour une population de 110 000 lamas. Dans les années 1930, des milliers de moines furent arrêtés et envoyés dans des camps de travail en Sibérie, les monastères furent fermés et toute forme de culte fut prohibée. La liberté religieuse ne fut restaurée qu'en 1990. Depuis, on assiste à un phénomène de renouveau de la foi bouddhiste (ainsi que d'autres religions). Les monastères et les temples (süm) ont été réouverts. Ils portent toujours des noms tibétains. Il existe une importante minorité de sunnites, dans l'ouest du pays, essentiellement constituée de Kazakhs.
Cohabitant volontiers avec le bouddhisme, le chamanisme est toujours très répandu. Il repose sur l'autorité du chaman, prêtre-médecin doté de pouvoirs curatifs, qui éloigne les mauvais esprits grâce au contact privilégié qu'il entretient avec les morts. Signe tangible de ce système de croyance : les nombreux oboos, petits amoncellements de pierres ou de bois posés au sommet des collines ou des montagnes, en hommage aux dieux.

Arts

La peinture, la musique et la littérature mongoles sont indissociablement liées au bouddhisme tibétain et au nomadisme. Les dances tsam exécutées pour exorciser les esprits du mal témoignent de l'influence du nomadisme et du chamanisme. Interdites durant la période communiste, elles font aujourd'hui peu à peu leur réapparition. La musique traditionnelle s'appuie sur une vaste gamme d'instruments et de techniques de chant. Le khöömi, exclusivement pratiqué par des hommes, est un chant diaphonique qui consiste à émettre plusieurs sons à la fois. Musique et danse ne se conçoivent pas sans le spectacle de quelques contorsionnistes - une tradition mongole très ancienne.
L'immense production littéraire du peuple mongol reste en grande partie inconnue des Européens. Ce n'est que récemment que l'ouvrage le plus éminent, L'Histoire secrète des Mongols, qui célèbre l'Empire mongol du temps de sa splendeur, a fait l'objet d'une traduction.