La Route de la Soie


La Route de la Soie

Cette fameuse Route de la Soie, qui part de la ville chinoise de Ch'ang-an (actuelle Xi'an), atteint les rivages de la Méditerranée et traverse l'Asie et l'Europe, pour une longueur totale de 7 000 km, est aujourd'hui historique ; une histoire de plus de 2 500 ans. La date officielle de sa création est 105 av. JC, quand les Chinois entreprennent de faire connaître leur marchandise alentours, et commencent leur expédition par l'ouest. La soie devient la marchandise la plus transportée le long de cet axe. Pendant des siècles, les Chinois gardent le secret de cette fabrication, interdisant de sortir les œufs de verre à soie de leurs frontières.

Cette route, qui va de la Chine à l'ouest, est l'un des axes d'échanges les plus renommés au monde, et est nommée die Siedenstrasse, la Route de la Soie, au XIXe par un explorateur Allemand, le Baron Ferdinand von Richthofen.

La luxueuse soie chinoise n'est pourtant pas la seule marchandise à circuler le long de cet axe. On y trouve également un grand nombre de matériaux bruts comme le bronze, le cobalt, la porcelaine chinoise, du verre vénitien, du jade, du lapis lazuli et des rubis afghan, des turquoises, de l'étain et du cuivre iraniens, des fourrures de sibérie, de l'encens et des parfums arabes, du coton indien, des chevaux divins, de l'acier et des melons de Merv, du papyrus et d'autres richesse d'Egypte, des fleurs et des légumes, ainsi que de nouvelles idées et d’autres formes de pensée comme les arts, les religions, de nouvelles technologies et d'autres inventions pratiques. Quelques recherches suggèrent que le parchemin parthe inspire les Chinois lors du développement du papier à écrire, qui remplacera petit à petit la soie et le bambou.

La Route de la Soie n'est pas une voie unique. Elle est constituée d'un réseau compliqué de routes qui s'entrecroisent. Son axe principal relie le nord et le sud du Bassin de Tarim à travers l'Asie Centrale et le plateau iranien plus loin à l'ouest, atteignant Dunhuang et Kashgar d'un bout à l'autre. De Kashgar, le trafic venant du sud traverse le Karakoram; celui venant de l'est traverse le Tian Shan. En provenance de Sogdiana, les caravanes peuvent suivre sois l'Oxus (l'Amou Daria), soit le Jaxartes (le Syr Daria), via le Khorezm et sa ville principale de Kounya Ourguentch, à destination de la mer d'Aral, puis de la Russie.

Mais la branche la plus populaire est celle du sud, drainant les voyageurs de Dunhuang à travers les déserts hostiles de Taklamakan (y entrer, et ne jamais en ressortir), de Kizilkoum (les sables rouges) et du Karakoum (les sables noirs), pour atteindre l'ouest. La ville de Bactres (capitale de la région Bactriane, de nos jours appelée Balkh, au nord de l'Afghanistan), qui n'est pas forcément connue par les voyageurs actuels, est à peu près au centre de la Route de la Soie et est alors le point d'entrée en Inde.

Bactres est l'un des principaux centres bouddhistes du temps de l'empire Kushan: l'influence bouddhiste se retrouve dans la forme d'une ville souterraine appelée Ekedeshik du côté turkmène de la frontière de cette même région géographique.

Les voyageurs qui viennent de Bactres se dirigent vers le nord via Serrakh ou Mehne (aujourd'hui Meane) et Dandankan, et rejoignent la cité clef de Merv.

D'autres itinérants rejoignent Merv par le nord. Ils viennent de Boukhara, après avoir franchi l'Oxus (ce qui n'est pas une mince affaire) et continuent en direction du sud jusqu'à Merv après une étape à Amul (dont les ruines sont toujours visibles aux alentours de la ville actuelle de Turkmenabat), à-travers le magnifique Désert du Karakoum.

Venant de Merv, certaines caravanes coupent à travers les montagnes du Kopet Dag pour rejoindre Nishapur en Iran actuelle, en passant par Abiverd (située entre Ashgabat et Merv dans les contreforts du Kopet Dag, au sud du Turkménistan), qui devient à l'époque médiévale plus prospère que Nissa (au même endroit mais proche de l'actuelle ville d'Ashgabat).

D'autres encore voyagent à travers le Dehistan (Misrian) jusqu'à la capitale parthe de Ctésiphon (en Irak actuelle, et construite en 129 av. JC). Du plateau iranien, l'itinéraire se poursuit jusqu'en Mésopotamie via Dura-Europos (en Syrie actuelle), un bastion parthe florissant dans les premiers s. av. JC, fondé sur les rives de l'Euphrate par les Séleucides en 280 av. JC.

Venant de Dura, les caravanes partent vers le nord à travers Palmyre et Aleppo (en Syrie) jusqu'Antioche, à travers les montagnes et les vallées dans l'ouest de la Turquie actuelle, puis jusqu'à la mer Méditerranée. Au cours des différentes périodes de l'histoire, les civilisations façonnent l'image de cet axe d'échange vital. Les fortunes de ces civilisations augmentent ou diminuent en fonction de la destinée de la Route de la Soie.

De nombreux siècles se sont écoulés depuis son déclin, mais vous avez à présent la chance de pouvoir redécouvrir la Route de la Soie, de pouvoir vous immerger dans son atmosphère et peut-être même de vivre une expérience similaire à celle des centaines de milliers de commerçants qui l'ont parcourue dans les temps anciens.

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