Tadjikistan


Nom officiel: République de Tadjikistan

Superficie: 143 100 km2

La population: 8 161 000 habitants (2014)

Président: Emomalii Rahmon

Capitale: Douchanbé

Langue officielle: Tadjik

Religion officielle: Aucune

Religion pratiquée: Musulmane (majorité), orthodoxes, judaisme

Monnaie: Somoni

Banques: Lundi-Vendredi

Indicatif téléphonique: +992

Domaine Internet: .tj

Drapeau de Tadjikistan
Drapeau
Armoiries de Tadjikistan
"Armoiries

Le Tadjikistan possède plusieurs des plus hautes montagnes du monde, dont les chaînes Pamir. Les chaînes montagneuses sont séparées par des centaines de canyons, vallées et gorges, au fond desquels coulent des fleuves.

Le Pamir est la chaine de montagne qui détermine la frontière entre Tadjikistan et le l’Afghanistan. Un pays pauvre ou la richesse réside surtout dans la sensibilité de ses habitants. La marche est un lien à la terre et un retour aux origines, ici nous nous enfonçons dans une région des plus reculée et sauvage sur les traces de Marco Polo. Nous voila donc entrant dans cet inconnu ou l’on croisera sur les chemins des hommes à pied ou à dos d’ânes et ainsi capturer ses instants privilégiés de ses rencontres ou le temps n’a plus d’importance.

Après tous ces kilomètres traversant vallées, cours d’eaux à la découverte de paysages tous plus saisissants les uns que les autres: cimes découpées et enneigées, montagnes arides, vallées encaissées gorges abrupte modelées au gré de l’érosion fendues par des rivières impétueuses ou s’surgissent des forets de conifères aux silhouettes tordus par le vent et le temps dans cette nature indomptable. Puis l’émerveillement d’un village typique ou la rencontre avec ses habitants vous apportera toute la générosité du monde.

Géographie du Tadjikistan

Occupant une partie du Pamir, le Tadjikistan est un territoire montagneux, au climat rude (hivers rigoureux et étés souvent arides). Il juxtapose élevage (ovins) largement dominant et cultures généralement irriguées (coton). Les Tadjiks de souche constituent près des deux tiers de la population, qui comporte une notable minorité d'Ouzbeks et qui est en quasi-totalité islamisée.

Le Tadjikistan est un pays de hautes montagnes: la majeure partie du territoire se situe au-dessus de 3 000 m d'altitude. La moitié orientale, qui forme la région autonome du Haut-Badakhchan, fait partie du massif du Pamir et possède de très hauts sommets: pic Ismaïl-Samani (7 495 m), pic Lénine (7 134 m). Le sud-ouest du pays s'organise autour de la capitale, Douchanbé, et des vallées du Vakhch et du Kafirnigan, jusqu'au Piandj, affluent de l'Amou-Daria (qui forme la frontière avec l'Afghanistan). Les chaînes du Turkestan, du Zeravchan et de Hissar, orientées ouest-est, ne favorisent guère l'accès à l'enclave tadjik située au nord, dans la dépression du Ferghana, dont Khodjent, la deuxième ville du pays, sur les rives du Syr-Daria, est le centre économique. La difficulté des communications, la dépendance économique vis-à-vis de l'extérieur et, surtout, la guerre civile déclenchée en 1992 ont précipité la chute de l'économie du Tadjikistan, qui était déjà l'une des républiques les plus pauvres de l'ex-U.R.S.S.

Le peuple tadjik, qui constitue un peu moins des deux tiers de la population totale, est l'une des rares ethnies non turques d'Asie Centrale. Proche des Iraniens, les Tadjiks parlent une variante du persan; ils sont également présents en Afghanistan, en Ouzbékistan et même en Chine. Les populations du Haut-Badakhchan, dans le Pamir, confondues avec les Tadjiks par les Soviétiques, parlent d'autres dialectes du groupe iranien. Ensuite viennent les Ouzbeks (23 % de la population), regroupés dans les villes et la vallée de Ferghana. La population russe, massivement émigrée depuis l'indépendance (1991) et la guerre civile qui suivit, ne représentait plus que 4 % de la population en 1995. La religion principale est l'islam sunnite (à la différence de l'Iran, chiite). De toutes les anciennes "Républiques musulmanes" de l'U.R.S.S., c'est au Tadjikistan que le fondamentalisme est le plus vivace.

Le sud du pays concentre les deux tiers de la population: les régions agricoles de Kouliab et de Kourgan-Tioube procurent du coton de bonne qualité, des céréales, des fruits et des légumes, grâce à l'irrigation. Sur le Vakhch, alimenté par les abondants glaciers du massif du Pamir, le barrage de Nourek, l'un des plus hauts du monde, fournit une abondante production hydroélectrique. Douchanbé, un ancien marché local, ne s'est développée qu'à partir des années 1930: au secteur des services s'ajoutent des industries mécaniques (outillage), textiles et agroalimentaires. La gigantesque usine d'aluminium de Toursounzade s'avère aujourd'hui peu rentable, car elle dépend des importations. Au nord, la vallée du Zeravchan, isolée, permet le passage vers le bassin de Ferghana et la ville de Khodjent. Important centre agro-industriel, celle-ci est orientée vers la production textile (soie et coton) et comprend un ancien complexe militaro-industriel, Tchkalovsk, qui est passé de la transformation de l'uranium à celle du plomb. Le Haut-Badakhchan, au sud-est, est quasiment inhabité; bordant la Chine et l'Afghanistan, proche du Cachemire pakistanais, il constitue un important passage pour la contrebande. La population y pratique un peu d'élevage transhumant, mais la rudesse du climat rend le développement de la région difficile.

Monts Fanskies

Les monts Fanskies font partie des chaînes montagneuses qui prolongent le Pamir-Altaï, et sont moins fréquentés par les voyageurs occidentaux. Ils se trouvent à moins d'une journée de route de Samarcande. Pour s'y rendre, on passe la frontière Ouzbeko - Tadjik et on visite les vestiges de Pendjikent (Ve -VIIIe siècle), l'une des villes les plus anciennes de Transoxiane.

Pendjikent est le point de départ de l'aventure. En suivant, en 4x4 la route de la vallée du Zerafshan, vous pourrez admirer la nature merveilleuse et les villages accueillants des montagnards. Une caravane de mulets accompagne les randonneurs sur le sentier vers le pic de Chimtarga (5840 m), avec une vue incroyable sur le lac Kouli-Kalon et nous partirons à la découverte de la légendaire hospitalité des bergers qui vous accueillent en vous offrant le yaourt.

Histoire du Tadjikistan

L'origine des Tadjiks remonterait aux Bactriens et aux Sogdiens.

Au Ier siècle av. J.-C., le vaste Empire bactrien occupait l'actuel nord de l'Afghanistan tandis que les Sogdiens vivaient dans la vallée du Zeravchan, aujourd'hui à l'ouest du Tadjikistan. Alexandre le Grand, après avoir remporté une victoire définitve sur Darius III en Mésopotamie, entreprit de compléter sa conquête et poursuivit, en 329 av.J.-C., sa route via Cyropolis (Istaravchan) et Marakanda (Samarcande) jusqu'au Syr-Daria, qu'il traversa afin d'écraser la résistance scythe. Il fonda là sa neuvième ville, Alexandreia-Eskhate où se dresse aujourd'hui Khodjent.

Chassés de la vallée par les Arabes qui entreprirent de conquérir l'Asie Centrale au VIIème siècle, les Sogdiens livrèrent une dernière bataille contre les envahisseurs au mont Mug, dans les montagnes du Zeravchan, qui se solda par la décapitation de leur chef Devastich.

Le Tadjikistan fait remonter ses origines à la période glorieuse de la dynastie perse des Samanides (819-992), marquée par une effervescence dans la création, surtout durant le règne d'Ismaïel Samani (849-943). Boukhara, leur capitale, devient un des centres culturels du monde islamique et produit de grands talents tels que le philosophe et scientifique Ign Sina (Avicenne) ou le poète Rudaki (859-943).

Sous les Samanides, les grandes villes d'Asie Centrale étaient perses, mais à la fin du Xème siècle, les invasions turques se succédèrent, entrainant un phénomène d'acculturation. Malgré leurs différences ethniques, les deux peuples coabitaient paisiblement, unis par la même religion. Les deux populations essuyèrent les conquêtes des Mongols, puis, plus tard, de Timur Lang (Tamerlan). La région que couvre l'actuel Tadjikistan resta toutefois aux marches de l'Empire timuride.

A partir du XVème siècle, les Tadjiks devinrent les sujets de l'émirat de Boukhara, dont l'impot collectait 50% de la production de rubis du Badakhchan. Au milieu du XVIIIème, les Afghans établirent leur contrôle sur toutes les terres situées au sud de l'Amou-Daria et sur la population tadjik qui y résidait. Ils s'emparèrent plus tard d'une grande partie du Badakhchan. L'Amou Daria trace aujourd'hui encore l'essentiel de la frontière avec l'Afghanistan.

L'Empire russe repoussant les limites vers le sud, il fit de l'émirat de Boukhara un pays vassal en 1868, ce qui impliquait un contrôle effectif sur les territoires au nord et à l'ouest du Tadjikistan actuel. Le Pamir, qui occupe aujourd'hui la totalité du Tadjikistan oriental, n'était qu'un no man's land échappant au pouvoir de l'émirat de Boukhara, que ni l'Afghanistan ni la Chine ne convoitaient. La Russie, en revanche, voulut tirer profit de cette situation, y voyant la brèche qui lui donnerait l'accès à l'Inde britannique.

Le Pamir devint alors la scène d'un duel stratégique entre l'Empire britannique et la Russie, que l'écrivain Rudyard Kipling immortalisa par l'expression de Grand Jeu, dans lequel les gagnant furent les Russes, qui offrirent la région au tsar. Ce fut dans le Pamir oriental, après avoir découvert Mourgab, Alichour et le Rang-Kul, que Yunghusband, explorateur britannique, fut expulsé du haut Wakhan par un homologue tsariste. Une crise internationale éclata. La Russie étaya ses revendications en construisant une ligne de fortifications à travers le Pamir. En 1895, la signature d'un traité anglo-russe fixait l'actuelle frontière du Tadjikistan avec l'Afghanistan et la Chine, entérinant sa fermeture au monde extérieur pour les cent ans à venir.

Après la Révolution Russe de 1917, de nouveaux gouvernements provisoires sont établis en Asie Centrale et les Tadjiks sont intégrés à la République socialiste soviétique du Turkestan (1918-1924), puis à celle de l'Ouzbékistan (1924-1929). S'en suit un mouvement de rébellion des musulmans basmachi qui va durer 4 ans et en 1929, le pays obtient un statut de république à part entière à l'exception des villes de Boukhara et Samarcande.

Au cours des années 1930, les bolchéviques remplacèrent la quasi totalité des Tadjiks influents par des valets de Moscou. L'industrialisation du Tadjikistan ne commença qu'après la Seconde Guerre Mondiale, alors que la Russie occidentale avait perdu une grande partie de ses capacités de production. Pendant la majeure partie de l'ère soviétique, le Tadjikistan dépendait des importations du reste de l'Union soviétique non seulement pour les vivres mais aussi pour le carburant et de nombreux autres biens de consommation.

Au milieu des année 1970, le Tadjikistan commença à ressentir la montée des forces islamiques dans l'Afghanistan voisin, notamment dans la sud. En 1976, le Parti de Renaissance Islamique vit le jour clandestinement et obtint le soutien de la population en cristallisant les aspirations nationalistes des Tadjiks.

Les premiers grands troubles survinrent en 1990 et des émeutes meurtrières conduirent à l'instauration d'un état d'urgence. Après les déclarations d'indépendance des autres pays d'Asie Centrale, la République du Tadjikistan fut proclamée le 9 septembre 1991.Les élections portèrent au pouvoir le candidat du Parti Socialiste (ancien Parti Communiste) Rakhmon Nabiyev. Au-delà de l'évidente fraude électorale, l'opposition fut particulièrement irritée par la stratégie politique de Nabiyev qui favorisait la vieille garde et écartait tous les autres courants et clans représentant la nation tadjike. En août 1992, le pays plonge dans la guerre civile.

Jusqu'en 1997, le Tadjikistan est plongé dans une guerre civile et subit de fortes pression de la part de la Russie. Le 27 juin 1997, un accord de paix est signé qui fait naître une Commission de réconciliation nationale. De nos jours, le Tadjikistan fait partie des trente pays les plus pauvres malgré son taux de croissance très important ces dernières années. C'est aussi une plaque tournante de la drogue et ses liens avec l'Afghanistan ainsi que son Etat politiquement fragile font craindre une instabilité grandissante.

Faune et Flore du Tadjikistan

La faune très riche comprend des léopards des neiges, une douzaine d'ours bruns, environ 12 000 bouquetins et 10 000 moutons de Marco Polo. On peut observer ces derniers aux alentours de Jarty-Gumbaz, au Pamir oriental, notamment lorsqu'ils descendent en basse altitude pour le rut (fin décembre). Le braconnage, qui est surtout pratiqué par les gardes-frontière, est un problème. C'est ainsi que la population des moutons de Marco Polo a chuté, mais vous trouverez pourtant cette viande au bazar pour un prix inférieur au mouton ordinaire. Par une étrange ironie du sort, le nombre de moutons de Marco Polo s'est stabilisé, voire a parfois augmenté, dans les zones où leur chasse a été autorisée (mais strictement contrôlée).

Il y a des animaux typiques du nord: ours brun, chamois, lièvre, blaireau, hermine, zisel; des animaux d’Asie Centrale et d’Indo-tibétain: léopard asiatique, oular d’Himalaya, loup de Tibet, des animaux d’Inde: porc-épic, hirondelle, loriot, et d’Afghanistan: mouflon, varan, cobra, étourneau.

Au Tadjikistan on compte plus de 70 espèces de mammifères (animaux de proie et ongulés) et 46 espèces de reptiles, plus de 10 000 espèces d’insectes et plus de 350 espèces d’oiseaux. En revanche, l’ichtiofaune est assez pauvre (environ 40 espèces de poissons) car les rivières et les lacs sont relativement jeunes. Certains animaux dont sanglier, lièvre, renard, blaireau, perdrix de montagne, canard indien sont objets de chasse.

Parmi les plantes locales – saksaoul, pistachier, genévrier, absinthe – on voit les plantes méditerranéennes – aubépine, noisetier, figuier, platane.

Le Tadjikistan était un des premiers centres de culture des céréales comme seigle et blé. Dans les vallées et les montagnes on compte plus de 5000 d’espèces de plantes. Ce sont les herbes et les arbustes qui prédominent car les forêts n’occupent que 4% du territoire du pays. Les arbres ne forment pas de vrais bois dans les montagnes, on n’y retrouve que des bosquets. Les forêts ne s’étendent que dans les vallées et les défilés de montagnes. En plus, les forêts dans de différentes parties du pays sont différentes.

Les plantes se sont bien adaptées aux conditions désertiques et montagneuses, et s’installent "aux derniers étages". Plusieurs plantes désertiques ont des feuilles en épines pour réduire l’évaporation et de longues racines permettant d’atteindre l’eau à une grande profondeur. Les feuilles des plantes qui poussent dans le climat sec et sévère ont la forme de coussin ce que leur permet de garder l’humidité et le chaud.

La situation géographique (zone de déserts), le climat sec et le relief montagneux ont formé les sols du Tadjikistan: le serozyom. Les serozyoms contiennent 0,8-4,5% d’humus et sont riches en carbonates – alimentation importantes pour les plantes. Dans les conditions d’irrigation artificielle, ces sols rendent de bonnes récoltes des cultures variées dont le coton.

La cusine de Tadjikistan

La cuisine du peuple Tadjik fut affinée durant des siècles. Bien qu’il y ait des similitudes des mets de la cuisine Tadjike nationale avec les plats des peuples ouzbek, kirghiz, kazakh, ouigour, l'art culinaire Tadjik a d'autre part les caractéristiques, la façon authentique de l’élaboration de multiples plats. Le trait particulier de la cuisine Tadjike est le maniement abondamment de produits de viande et présence restreinte du poisson, des oeufs, des aspects à part des gruaux (de sarrasin, d'avoine, de perlé). Les ingrédients souvent utlisés dans la viande sont le mouton, du chèvre, poulet, du beouf. Les Tadjiks-musulmans ne consomment pas du tout de porc. On fabrique de saucission « Kazi » de la viande de cheval. D’autre part les tadjiks consomment beaucoup des legumes et du riz.

Les grillades sur la braise, shashliks sont de specialités et sont bien appreciées aussi.

Le plov (appelé aussi och) est le plat national et le thé vert la boisson nationale.

Le repas tadjik traditionnel débute par des fruits secs, des fruits à coque, du halva, et d'autres pâtisseries disposées sur la tables dans de petits plats, se poursuit avec la soupe et la viande, et se termine par un plov.

Un des deux plats nationaux est l’osh plov qui s’apparente au riz pilaf et qui est aussi le plat national du pays limitrophe l’Ouzbékistan. D’ailleurs, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan partagent de nombreuses recettes.

Le kurutob et le chacarob sont des salades faites avec des tomates, des concombres, du persil, du pain (fatir, pâte feuilletée cuite), le tout arrosé de yaourt.

Ce plat se réalise réellement en deux étapes. Tout d’abord, le fromage. La recette traditionnelle du qurutob (qurutov ou kurutob) se réalise avec des boules de fromage qui s’appellent qurut. Le qurut est un snack qui se mange dans toute l’Asie Centrale. Il est fait à partir de lait fermenté ou de yaourt qui est bouilli pendant quelques heures et ensuite séché. Le qurut est assez salé.