Ouzbékistan


Nom officiel: République d'Ouzbékistan

Superficie: 447,400 km2

La population: 31,025,500 millons d'habitants (2015)

Capitale: Tachkent

Langue officielle: Ouzbek

Président: Chavkat Mirziyoyev

Religion officielle: Aucune

Religion pratiquée: Musulmane (majorité), orthodoxes, judaisme

Monnaie: Sum (UZS)

Fuseau horaire: UZT (UTC+5)

Banques: Lundi - Vendredi

Indicatif téléphonique: +998

Domaine Internet: .uz

Toute personne qui veut saisir la source de la civilisation mondiale doit visiter l’Ouzbékistan. Un seul regard sur ce pays merveilleux et vous deviendrez pour toujours son prisonnier spirituel. Ouzbékistan possède un énorme potentiel touristique, un riche héritage culturel et historique. Le pays est non seulement un centre touristique majeur en Asie Centrale, mais aussi dans le monde entier.

"Tout ce que j’ai entendu parler de la beauté de Samarcande est pure vérité, sauf elle s’avère encore plus splendide que ce que je pouvais imagnier!". Glorifiant la beauté de Samarkand, les paroles d’Alexandre le Grand semblent encore résonner entre les formidables édifices de la capitale de Tamerlan, près de 2500 ans plus tard. Ce sont les légendes du passé et le nom mythique de Samarkand qui ont guidé les pas de la plupart des visiteurs vers l‘Ouzbékistan.

Dans des espaces infinis de steppe et de désert, dans des montagnes aux sommets encore vierges ou sur les rivages d’une mer disparue, le voyageur, invite à partager le thé avec un éleveur de moutons sous sa yourte, un brodeur de soie ou de tapis, un chercheur d’or ou un ancien pêcheur, vivra à cette occasion une expérience inoubliable et infiniment enrichissante.

Son caractère si particulier le pays le doit en grande partie aux turbulences de son histoire qui ont fait l’Asie Centrale un carrefour des civilisations.

Samarcande, Boukhara, Khiva, Shakhrisabz, Kokand et Termez sont les villes les plus attirantes du point de vue touristique. Traversées par la Route de la Soie, qui reliait la Chine à l’Europe, elles conservent aujourd’hui un grand nombre de monuments architecturaux, datant de différentes époques. Toutes ces villes historiques étaient des centres scientifiques et culturels. Les grands architectes érigeaient palais, mosquées et mausolées. Les monuments anciens, mondialement connus, gardent les traces des invasions d’Alexandre le Grand et de Gengis Khan. La plupart de ces monument n’existe plus aujourd’hui, mais ceux qui ont conservé leur forme originale nous permettent de redécouvrir le passé si lointain. La Route de la Soie, une étape très importante dans l’histoire de la civilisation mondiale, passait par ces villes. Beaucoup d’efforts ont été déployés pour garantir le confort des touristes dans ces lieux historiques. Ainsi, un grand nombre d’hôtels et de maisons d’hôtes sont apparus, et le service des restaurants et des cafés est conforme aux standards internationaux. Des différents transports modernes sont au service des touristes.

Histoire de l'Ouzbékistan

Le territoire de l'Ouzbékistan actuel correspond à la Transoxiane, qui fut au cœur de l’histoire de l'Asie Centrale: présence de tribus est-iraniennes sédentaires dans les trois oasis d'antique civilisation (Khorezm, Bactriane, Sogdiane), développement des Routes de la Soie, invasions successives des peuples nomades turcs et mongols venus du nord (Türüks au ve s., Turcs karakhanides aux xie-xiie s., Mongols gengiskhanides au xiiie s.). Deux villes symbolisent les deux âges d'or successifs de la Transoxiane: Boukhara, qui fut la capitale de l'émirat des Samanides, dynastie persane du xe s., et Samarcande, que Timur Lang (Tamerlan) fit renaître de ses cendres après le saccage de Gengis Khan pour devenir la capitale de son Grand émirat. La disparition des Routes de la Soie, remplacées par des voies maritimes plus sûres, sonne le glas de la Transoxiane. La chute de l’émirat timouride face aux Özbegs de la dynastie des Chaybanides, les derniers conquérants turco-mongols de la région, entraîne la fragmentation de l'Asie Centrale en deux (1599) puis trois (1710) entités politiques: le khanat de Khiva à l'ouest et l'émirat de Boukhara au sud, puis le khanat de Kokand au nord-est.

La période coloniale et soviétique

Les luttes fratricides qui opposent les trois entités facilitent l'avancée des troupes russes dans la région: chute de Tachkent (1865), établissement d'un protectorat russe sur Boukhara (1868), Khiva et Kokand (1873) puis annexion du khanat de Kokand (1876). Tachkent devient le siège du gouvernement général du Turkestan, division coloniale couvrant l'Asie Centrale. Les ethnologues russes nomment "Sartes" tous les sédentaires urbains ou ruraux de la région, quelle que soit leur langue. L'ethnonyme "Ouzbek" est alors réservé aux tribus nomades ou semi-nomades vivant autour des villes. Mais l'instauration du régime communiste après la révolution de 1917 entraîne l'abandon de la catégorie Sarte que Staline, commissaire aux nationalités, qualifie de bourgeoise. Les anciens Sartes sont alors reclassés suivant une logique linguistique: les Ouzbeks désignent désormais un ensemble hétéroclite de tribus turcophones sédentarisées ou semi-nomades, y compris les populations urbaines polyglottes; les Tadjiks regroupent quant à eux l'ensemble des populations parlant le tadjik, variante orientale du persan. La division ethno-territoriale de l'Asie Centrale aboutit à la création le 27 octobre 1924 d'une République socialiste soviétique (R.S.S.) d'Ouzbékistan qui rassemble l'essentiel des populations ouzbek et tadjik d'Asie Centrale, avec Samarcande puis Tachkent pour capitale. En 1929, une R.S.S. du Tadjikistan s'en détache mais l'impossibilité de faire correspondre groupes ethniques et territoires conduit au maintien d'une large communauté persanophone dans les villes d'Ouzbékistan.

La période soviétique est marquée par le développement économique de la république. De vastes aménagements hydrauliques permettent l'extension de la culture de coton, notamment dans la vallée du Ferghana et la steppe de la Faim, sous l'impulsion de Nikita Khrouchtchev. Bénéficiant également pendant la Seconde Guerre mondiale du transfert d'usines stratégiques, l'Ouzbékistan dispose d'une industrie lourde (métallurgie, pétrochimie, armement, aviation).

La perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev révèle en 1986 le scandale du coton ouzbek, vaste falsification des résultats économiques de la R.S.S. commanditée par les autorités nationales.

Géographie de l'Ouzbékistan

Le pays s'étend du pourtour de la mer d'Aral aux montagnes du Tian Shan et du Pamir. Il est, pour près des trois quarts, peuplé d'Ouzbeks de souche, musulmans. Le climat est souvent aride, mais l'irrigation permet la production de coton, de fruits et de vins, à côté de l'élevage (bovins et surtout ovins). Le sous-sol recèle du pétrole et surtout du gaz naturel. Toutefois l'enclavement du pays est un obstacle au développement.

Les aspects physiques

C'est une ancienne République fédérée de l'U.R.S.S., créée en 1924 lors de la division du Turkestan russe en républiques nationales. Son territoire s'inscrit dans le grand bassin dépressionnaire Touranien. La moitié occidentale du pays est le domaine des grandes étendues désertiques. Au centre s'étend la plaine aride et sableuse de Kyzylkoum, clairsemée de hauteurs isolées (500-950 m d'altitude). Vers l'ouest, au-delà du delta de l'Amou-Daria, se trouve le plateau du désert d'Oustiourt, culminant à 250 m d'altitude. La moitié orientale du territoire est occupée par de riches piémonts et vallées, séparées par les chaînes des montagnes de Tian Shan (4 000 m) et du Turkestan-Zerafchan (Guissar-Alay, 5 000 m). La dépression du Fergana, très fertile, se prolonge vers l'E. sur le territoire du Kirghizistan voisin.

Les principaux fleuves de l'Ouzbékistan, qui se jettent tous deux dans la mer d'Aral, sont l'Amou-Daria (1 437 km) et le Syr-Daria (2 137 km). Les rivières de la partie orientale (Angren, Tchyrchyk) sont affluents du Syr-Daria; les rivières de l'ouest (Zerafchan, Sourhan Daria, Chirabad) constituent la partie amont de l'Amou-Daria.

Le climat continental, caractérisé par des températures excessives (plus de 45 °C en été; - 15°C en hiver; 200-300 mm de précipitations), épargne seulement les dépressions abritées par les montagnes. Les conditions climatiques favorisent l'extension de la végétation de désert et de semi-désert; les forêts (2 % du territoire) se disputent seulement les versants des montagnes du Sud-Est. Les énormes ponctions d'eau, détournée du fleuve Amou-Daria vers le canal du Karakoum, au Turkménistan, rendent la République autonome de Karakalpakistan (au nord-ouest) infertile, salinisée et polluée. L'est du pays regroupe l'essentiel de la population et la quasi-totalité de l'activité économique, au premier rang de laquelle se place l'agriculture.

La population

L'Ouzbékistan connaît l'une des plus fortes croissances démographiques de l'Asie Centrale, et les moins de 15 ans représentent aujourd'hui 36 % de la population. État pluriethnique, l'Ouzbékistan est peuplé à plus de 70 % d'Ouzbeks. Très tôt sédentarisés, ceux-ci, d'origine turque, sont musulmans sunnites mais fortement influencés par le mysticisme soufi, dont l'une des branches les plus importantes a été fondée dans la région. Les Russes, qui forment plus de 8 % de la population, sont concentrés dans les villes et les Tadjiks composent de 4 % de la population.

L'économie

L'Ouzbékistan est, avec une densité moyenne de 55 habitants par km2, le pays le plus densément peuplé d'Asie Centrale. Comme pour ses voisins, son économie avait été entièrement orientée, dans le cadre de la centralisation soviétique, vers la production de matières premières agricoles et minérales, en particulier le coton, permettant à l'ex-U.R.S.S. d'occuper le premier rang mondial dans ce secteur. Cela a conduit à un désastre écologique pour la mer d'Aral, qui tend à disparaître et dont les eaux résiduelles sont très polluées. L'"or blanc" occupe aujourd'hui la moitié de la surface cultivée et représente 18 % de la production mondiale (l'Ouzbékistan est le sixième producteur mondial). Les irrigations permettent aussi quelques cultures de tabac, de canne à sucre, des légumes, des vignes et des vergers. Héritages de la période soviétique, ces cultures irriguées accroissent le problème déjà aigu du manque d'eau. Depuis l'indépendance (en 1991), le gouvernement ouzbek s'est efforcé de diversifier les cultures et de promouvoir les industries de seconde transformation, notamment textiles.

Le sous-sol recèle d'importantes richesses naturelles: or, pétrole (à Gazli, Djarkak, Moubarak), gaz naturel (seconde réserve de la région après le Turkménistan), houille, molybdène, plomb, zinc, manganèse. Le gaz naturel est exporté et la production de pétrole est attractive pour les investisseurs étrangers. De plus, l'Ouzbékistan est le septième producteur mondial d'uranium. Les autres grandes activités sont l'industrie chimique (engrais) et pétrochimique et les constructions mécaniques (équipements agricoles et pour l'industrie textile).

Les régions

Bien que difficilement accessible (à moins de passer par le Tadjikistan), la dépression du Ferghana, à l'est, entre les massifs du Tian Shan et du Pamir, est une région riche aux fortes densités de population. Ce bassin fertile a été mis en valeur grâce à l'irrigation (coton, fruits, légumes, mûriers). Les villes sont nombreuses et associent activités d'échange et industries légères dérivées de l'agriculture: usines textiles à Namangan, Ferghana et Marguilan, industries diverses à Andijan. Du pétrole et du gaz naturel sont extraits près de Mingboulak, et la ville de Ferghana possède un vaste complexe pétrochimique. La population de la région, fortement tribalisée et conservatrice, reste cependant une source d'instabilité sociale. De l'autre côté de la crête du Kouram, qui borde la dépression au nord, un charbon de médiocre qualité est exploité à proximité de la ville d'Angren. De même, des minerais polymétalliques non ferreux sont extraits près d'Almalyk.

À l'extrémité nord-ouest du Tian Shan, la capitale, Tachkent, est une oasis de piémont, autour des vallées du Tchirtchik et de l'Angren : cité cosmopolite comptant plus de 2 millions d'habitants, elle développe une activité scientifique, culturelle et industrielle (mécanique, agroalimentaire, centrale thermique) importante.

Plus à l'ouest, dans la grande oasis du Zeravchan, se trouvent les deux villes historiques de l'Asie Centrale, Samarcande et Boukhara, où sont rassemblés de nombreux Tadjiks. Outre l'agriculture, cette région, et son flanc sud (Karchi, Termez), connaît un développement industriel limité. Cependant, de grands espoirs sont placés dans les mines d'or de Mourintaou (désert du Kyzylkoum) : ce métal précieux constitue déjà le deuxième revenu des exportations du pays.

Au-delà de Boukhara, au nord-ouest, le désert du Kyzylkoum et la République autonome de Karakalpakie sont hostiles et presque inhabités; le développement économique y décline, et les conditions de santé publique deviennent catastrophiques (avec, notamment, un taux de mortalité infantile de 100 ‰). Cette République, qui n'a d'autonome que le nom, avait été rattachée à l'Ouzbékistan en 1932.