Nom officiel: République de Turkménistan
Superficie: 489 000 km2
La population: 5 171 943 habitants (juillet 2014)
Président: Gurbanguly Berdimuhamedow
Capitale: Ashgabat
Langue officielle: Turkmene
Religion officielle: Aucune
Religion pratiquée: Musulmane (majorité), orthodoxes, judaisme
Monnaie: Manat
Banques: Lundi-Vendredi
Indicatif téléphonique: +993
Domaine Internet: .tm

Drapeau

"Armoiries
Le Turkménistan est un pays d'Asie Centrale situé au Nord de la chaîne de montagnes Kopet-Dag entre la mer Caspienne et le fleuve Amou-Daria . Le pays a des frontières avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan au nord et au nord-est, avec l'Iran et l'Afghanistan au sud et au sud-est. La caractéristique géographique la plus significative est le désert du Karakoum qui est le plus grand désert du monde, couvrant 80 pour cent de la superficie du pays. La plupart des montagnes du Turkménistan sont inaccessibles. Les vestiges de l'ancienne Route de la Soie vont de la Chine centrale jusqu'à la côte méditerranéenne, passant par le Turkménistan. Le pays est situé dans l'une des régions sismiques les plus élevées du monde.
Le pays se divise en cinq subdivisions administratives, appelées velayat ou régions, qui ont chacune leur propre capitale:
- Ahal Velayat (Anau)
- Balkan Velayat (Balkanabad)
- Mary Velayat (Mary)
- Dashoguz Velayat (Dashoguz)
- Lebap Velayat (Turkmenabad)
Le Turkménistan est riche en ressources minérales. Il possède la 4e plus grande réserve naturelle de gaz, et d’importantes ressources en pétrole. Enfin, il est l'un des plus importants producteurs de coton, et son industrie textile est en voie de croître...
Fêtes nationals et jours fériés du Turkménistan
- 1 Janvier – le Nouvel An
- 12 Janvier – La Journée de Memoire
- 19 fevrier – La journée d’adoption de drapeau Turkmène
- 8 Mars – Journée international des Femmes
- 20-21 Mars – Fête de Navrouz, Fête nationale du Printemps
- Premier dimanche d’Avril - Le Festival "Goutte de l’eau, le grain de l’or"
- Dernier dimanche d’Avril - Le Festival de couriser Turkmen du pur sang Akhal Teke
- 8 Mai – Fete de la Victoire de la Seconde guerre mondiale
- 9 May – Fete de Victoire et de Mémoire
- 18-19 May - Journée du renainssance, l'unité et la poésie de Makhtumkuli
- Last Sunday in May - Turkmen Carpet Festival
- Trosieme dimanche de juillet - le Festival Galla Bayramy (fête de récolte)
- Deuxieme dimanche d’août – Journée de Melon Turkmène
- Deuxième samedi de Septembre - Journée des travailleurs du pétrole, du gaz, d’énergie et de l'Industrie géologique
- Deuxième dimanche de Septembre - Journée de turkmène Bakhshi
- 6 Octobre - Journée de commémoration et de deuil national ("Journée de commémoration du tremblement de terre")
- Premier dimanche de Novembre - Journée de la santé
- Dernier dimanche de Novembre - Festival Moisson, Journée de voisinage!
- 12 Décembre - Jour de la neutralité et de la Journée de la Jeunesse
Climat du Turkménistan
Le climat du Turkménistan est extrêmement continental, avec peu d'averses l'été. Les étés sont secs. Les précipitations sont basses-environ 240 mm par an. Avec plus de 250 jours de soleil, le Turkménistan est ainsi surnommé le pays du soleil éternel. La température moyenne peut atteindre 50 °C en plein été. L'hiver est doux avec des températures négatives sur quelques jours seulement, en janvier et février. L'hiver est par contre plus rude dans le nord. En janvier, la température à Dashoguz peut descendre jusqu'à -23 °C. La majorité des averses surviennent en mars et avril.
Histoire du Turkménistan
Les premières preuves de vie humaine sur le territoire turkmène actuel datent du Paléolithique. Des inscriptions dans la roche peuvent être observées à Jebel dans la Péninsule de Krasnovodsk, et différents objets trouvés sont exposés au Musée National d'Ashgabat. Beaucoup de ruines de campements datant du Néolithique et de l'Enéolithique subsistent: différents sites dans les contreforts des montagnes du Kopet Dag, comme Djeytun et Anew (tous deux près d'Ashgabat) présentent des restes d'activités agricoles et de villages.
L'Âge de Bronze marque le début de l'établissement de nombreux oasis dont les fonctions n'étaient pas seulement résidentielles, mais qui servaient également pour les rituels et les enterrements, avec des témoignages d'échanges avec des peuples Indiens, Bactriens ou Mésopotamiens. Alors que les ruines datant de l'Âge de Bronze à Abiverd (près de Kaahka) ont largement été recouvertes par d'autres villages durant les siècles qui ont suivi, l'oasis de la région de Margush en amont du delta de la rivière Murghab possède encore d'impressionnantes preuves de l'existence d'une civilisation récemment identifiée comme la cinquième de l'Âge de Bronze après l'Egypte, la Mésopotamie, l'Inde et la Chine. Elle est apparentée à la Civilisation Bactriane-Margiane. Beaucoup de ruines datant de différentes périodes du Bronze sont disséminées là où coulait jadis la rivière Murghab, parmi lesquelles Altyn Depe, Namazga Depe, Keleli, Togolok, ou Ajikui.
A la fin de l'Âge de Bronze, la vie dans l'oasis du delta de la rivière Murghab décline et dans les siècles qui suivent, la population se déplace avec le déplacement du cours de la rivière-vers une zone désormais connue comme la ville de Merv, qui atteint son apogée au Xe siècle sous l'Empire Seljuk.
La première trace de vie sur le site de Merv est référencée sur la pierre sculptée de Behistun en Iran, qui date du Ve siècle av. JC, quand le Turkménistan actuel fait encore partie de l'Empire Achéménide.
Merv, qui porte alors le nom d'Alexandria Margiane (Erk Kala ou Iskander Kala), fait partie des territoires conquis par Alexandre le Grand et est mentionné par un certain nombre d'auteurs Hellénistiques et Romains. Les Séleucides, successeurs d'Alexandre, fondent la seconde cité de Merv (IVe s. av.JC), connue aujourd’hui sous le nom de Gyaur Kala, et que les experts ont nommée Antioche Margiane.
Merv connait sa plus grande période de gloire sous le règne des Turcs Seljukides (XIe-XIIes.), qui occupent le Khorezm et sont victorieux des Ghaznévides près de Merv en 1040, y établissant ainsi leur capitale régionale orientale. En ce temps là, Merv est appelée le Joyau des Sables, la Reine de l'Orient, et Marw al-Shahijan l'Esprit des Rois.
Après le règne du Sultan Sanjar, le pouvoir des Seljukides commence à décroître. En 1221, Merv est conquise par les Mongols. Ils détruisent la ville, brûlent les bibliothèques, démolissent les barrages et massacrent les habitants. Un chroniqueur a estimé à 700 000 personnes le nombre de tués. Merv ne se remet jamais vraiment de ce désastre; cependant, les fouilles archéologiques à Merv permettent de déterminer que la ville n'a pas été entièrement abandonnée après le passage des Mongols.
Au XVIIIe siècle, Merv passe sous le règne de l'Emir de Boukhara, avant d'être conquise par l'Emir de Khiva au XIXe. La tribu turkmène Teke fait reculer les troupes de l'Emir en 1836 et garde le contrôle de la région jusqu'à ce que les armées tsarines russes annexent Merv en 1884.
Avec l'expansion du pouvoir Arsacide, le siège du gouvernement est déplacé de Nissa, au Turkménistan, à Ctésiphon, le long du fleuve Tigre (au sud du Bagdad moderne, en Irak), bien que plusieurs autres sites servent aussi de capitales.
Un autre grand empire, appelé alors le Khorezm, se développe sur ce qui représente aujourd'hui le territoire Turkmène. Kounya Ourguentch en est la capitale.
Les villes de Biruni, Avicenne, Al Farabi et Al Khorezmi sont situées sur la route qui mène jusqu'à la mer Caspienne et la Russie. L'histoire de Kounya Ourguentch est étroitement liée à l'histoire du Khorezm, à travers différentes périodes de prospérité et de décadence.
Khwarizmi, Khorezm, Chorasmie et Hualazimo sont différents noms utilisés par les Perses, les Chinois, les Grecs ou les Arabes dans d'anciens écrits, pour faire référence à cette même grande région historique le long de l'Amou Daria. La richesse du Khorezm est basée sur une agriculture intensive, l'élevage et le commerce.
Le Khorezm est soumis à l'empire Achéménide pendant environ deux siècles, aux VIe et Ves. av. JC, et de la pierre du Khorezm est distribuée en Perse pour la construction des palais Achéménides. Aux Ve et IVes. av. JC, le Khorezm devient une région indépendante, à la tête de laquelle se trouve un roi, ou Shah. Sa résidence est alors un palais sur la rive gauche de l'Amou Daria.
Après une courte période de subjugation par l'empire Kushan, le Khorezm devient de nouveau indépendant. La résidence du Shah est déplacée sur la rive droite de l'Amou Daria : d'après Al Biruni, la citadelle de Kath y est construite en l'an 304.
Jusqu'au VIIes., quand les Arabes importent l'Islam en Asie Centrale, le Khorezm maintient son statut de pays indépendant et expérimente une culture religieuse mixte: le Zoroastrisme, le Christianisme, et peut-être même le Judaïsme. Au Xes., le Khorezm est incorporé à l'empire Samanide.
Ibn Batuta, un contemporain de Kutlug Timur et Turabek Khanym, visite Kounya Ourguentch en 1333 et la décrit comme très belle, majestueuse et d’une taille considérable, avec de grands et riches marchés, de larges rues et beaucoup de monuments impressionnants.
En 1395, le pouvoir de la Horde d'Or s'épuise. Après l’invasion de Tamerlan, la ville est partiellement reconstruite, mais est de nouveau abandonnée quand le cours de l'Amou Daria est modifié au XVIes.
Il est clairement établi que les sites historiques sur le territoire turkmène datent en grande partie de l'époque des empires hellénistique, parthe, khorezmian et seljukide, qui prospèrent avec le développement de la Route de la Soie.
La Société Turkmène
Les Turkmènes, parlant une langue de la famille des langages turcs, sont un peuple d'origine nomade (similaire aux nomades des steppes kazakhs ou des montagnes kirghizes, mais différent des Tadjiks qui parlent le perse, ou des tribus ouzbèques parlant le turc). Alors que la majorité des Turkmènes vivent sur le territoire du Turkménistan, un nombre significatif d'entre eux vivent également en Iran, en Afghanistan, et même en Syrie et en Irak.
Les Turkmènes adhèrent à la branche sunnite de l'Islam, mais respectent une grande variété de traditions locales, d'habitudes et de rituels. D'anciens monuments islamiques comme des mosquées ou des mausolées servent aussi souvent de lieux de pèlerinage. Les mausolées et les tombes de notables locaux attirent un flot perpétuel de personnes priant, encerclant une tombe ou un autre monument important, attachant des morceaux de tissus, disposant des petits monticules de pierres ou laissant sur place des objets leur appartenant, en espérant que leurs souhaits se réalisent. Les plus populaires des lieux de pèlerinage au Turkménistan sont les tombes de Gozli Ata près de Nebitdag, Parau Bibi près de Serdar (Kyzyl Arvat), Said Jemaleddin à Anew, Kyz Bibi à Nohur, Yusuf Hamadani et Ibn Zayd à Merv, Kyrk Molla et Najmeddin Kubra à Kounya Ourgnentch, Meane Baba à Meane, Serrakh Baba à Serrakh, et Kyrk Kyz à Kugitang.
Depuis l'arrivée des Turcs Oghuz (Guzz) au Xes. av. JC, les tribus turkmènes vivent dans des camps de yourtes et errent dans les oasis du désert avec leurs troupeaux de chameaux, de moutons et de chèvres. En plus de l'entretien de la famille et du ménage, les femmes s'occupent de la broderie élaborée des robes, du tricot, du tissage de la soie et de la fabrication des tapis, tandis que les hommes s'occupent des troupeaux, des chevaux, et sont maîtres dans l'art de la poterie et des bijoux.
Pour les tribus nomades, le principal lieu de rencontre reste le marché. Echange de bétail, produits issus de l'agriculture locale, art et artisanat sont rapportés par une foule venue de loin. Les melons et le raisin jouxtent les tapis, les bijoux et les produits dérivés de la soie.
Aujourd'hui, le marché continue de remplir un rôle important. Alors que chaque campement possède son propre marché quotidien, un grand marché regroupe une fois par semaine des marchands de tous les villages et quartiers voisins. Le bazar de Tolkouchka, juste à la sortie d'Ashgabat, en est le meilleur exemple. Plus grand marché d'Asie Centrale, il est d'une taille comparable au marché du dimanche à Kashgar (en Chine) et se tient le mardi, le samedi et le dimanche. D'autres marchés valent la peine d'être visités le dimanche à Turkmenabat ou Mary.
Beaucoup se réunissent aussi à l'occasion de fêtes de familles, où chacun apparaît alors dans sa plus belle robe et ses parures, et s’amuse au grès des musiques et des danses.
Dans la tradition turkmène, le mariage reste l'événement social le plus coloré. Quand une famille turkmène célèbre un mariage ou toy (littéralement: festin), il y a beaucoup d'invités et les voisins aident aux préparatifs, en apportant de la vaisselle et en cuisinant des plats. Tous les passants sont bienvenus. Un mariage est un processus très long, qui commence par la mise en scène de la rencontre. Le prétendant missionne des entremetteurs chez les parents de la demoiselle. Les entremetteurs-des proches du prétendant-apportent de somptueux cadeaux aux parents de la jeune fille convoitée et leur demandent leur consentement. La date du mariage est ensuite fixée, et la future mariée est préparée. Quand une mariée turkmène arrive chez le futur marié, les deux mamans offrent à la future mariée et aux invités des sucreries, souhaitant ainsi à la mariée une vie douce. Elles offrent des jouets aux enfants, souhaitant ainsi à la demoiselle d'en avoir. A cet instant, le jeune homme retourne un telpeks-chapeau en fourrure traditionnel, souhaitant aux fiancés une longue vie. Tous les mots et mouvements durant la cérémonie sont chargés de sens. Différents jeux et tournois sont toujours organisés pour célébrer cet événement familial. Pendant la cérémonie gushak chozdurme, fait de défaire une large ceinture du jeune homme, les jeunes mariés sont habillés en costumes traditionnels. Le jeune marié porte une toge rouge en soie avec une large ceinture écarlate filée à la main et un chapeau touffu en peau de mouton blanche comme neige. Sa promise porte une longue robe de soie, sa tête est couverte par la robe traditionnelle et sa bouche est fermée par une grille de silence spéciale en tissu.
Les femmes turkmènes ne voilent jamais entièrement leur visage. La légende raconte que les Turkmènes sont issues de la lumière du Grand Créateur, et que par conséquent, leur visage doit être ouvert au soleil. D'où cette tenue de fête. Leur robe brodée et leur foulard en soie représentent leur tribu, et des bijoux travaillés en or et en argent complètent leurs décorations.
Le telpek turkmène n'est qu'un élément parmi d'autres du costume traditionnel masculin. Il transmet à la personne concernée un certain nombre de devoir-protéger sa famille, être sage et vivre dans la dignité, respecter sa parole et être miséricordieux. Puis la future mariée lui enlève son chapeau et lui enlève sa ceinture, promettant ainsi de toujours servir son époux.
Si vous souhaitez assister au rituel d'un mariage, incluez à votre visite d'Ashgabat un spectacle folklorique, et arrangez-vous pour passer par la capitale un jeudi, un samedi ou un dimanche, afin de faire un tour au marché de Tolkouchka.
Art et Artisanat du Turkménistan
Vêtements traditionnels
Les vêtements féminins traditionnels sont de réelles œuvres d'art. Les robes, les sur-robes et les écharpes sont confectionnées dans des matériaux fins, tissées sur de simples métiers horizontaux et décorées avec des broderies élaborées, uniques en Asie Centrale. Au-delà de leur fonction décorative, ces broderies, en particulier celles sur les bords du vêtement, servent d'amulette repoussant les mauvais esprits.
L'art de reproduire des broderies sur les chapeaux (kurte ou chirpe), les robes (koynek), les sur-robes (don) ou les foulards est resté intact depuis des siècles. Ces vêtements sont de formes simples et parfaitement adaptés à la vie locale et aux conditions climatiques. Les robes et pardessus sont majoritairement taillés dans d’étroites pièces de soie appelées ketene, de couleur rouge, verte ou pourpre, et le coton est aussi utilisé pour certains pardessus. Certaines coiffes chirpe sont portées par les femmes pour les occasions spéciales. Les broderies ornementales recouvrent tout le vêtement, et représentent des formes stylisées d’animaux, des objets de familles, mais aussi des fleurs (lotus, tulipe). Les coiffes kurte-bien que de forme et de signification similaires-sont moins décorées que les chirpe.
La forme de la robe de cérémonie appelée ketene koynek-logiquement faite en ketene-possède une couture jaune qui souligne le matériau. Cette couture - courant sur toute la robe, de haut en bas, devant, dans le dos de chaque côté et sur les bras, souligne la totalité de la forme de la robe.
En plus d'une robe, d'une sur-robe et d'une coiffe, les femmes portent une couverture sur la partie basse de leur visage. Ces attributs sont appelés gynach. Ils sont parsemés de soie et de triangles. Deux côtés sont richement décorés de broderies et de brosses.
D'autres vêtements, le jorabi et le cheshki, sont moins formels mais tout aussi populaires; ils étaient portés jadis, le sont toujours par presque tout le monde à la maison, et sont portés en public par presque toutes les femmes pendant les mois froids. Ces chaussettes tricotées, respectivement montantes ou arrivant à la cheville, sont en laine de mouton, en poils de chameau ou en synthétique, et sont entièrement décorées.
Les jeunes filles, jeunes garçons et adolescents, jusqu'à temps de se marier, portent souvent un chapeau brodé appelé tahiya durant leurs obligations officielles, y compris quand ils vont à l'école ou à l'université.
Les sur-robes masculines traditionnelles, appelées don, sont confectionnées en coton uni avec les extrémités décorées. Le don ichmek en est une version plus chaude pour l'hiver, faite de peau de mouton, polie et traitée avec de la peau de grenade.
Les telpek, chapeaux masculins, existent de plusieurs formes. Le plus étonnant est le silkme telpek, fait de longs poils de moutons, apportant une parfaite protection aussi bien contre la chaleur que contre le froid.
De belles collections de vêtements traditionnels se trouvent dans plusieurs musées au Turkménistan. Mais d'une manière générale, vous pouvez voir des gens portant ces habits lors de photos de mariage près de monuments populaires, dans les rues et dans les marchés, dans le sud du pays.
Bijoux du Turkménistan
Tout comme les habits brodés, les bijoux traditionnels turkmènes sont uniques et propres au pays. De la même manière que pour les vêtements, il existe différents styles et motifs propres à chaque tribu turkmène. Les décorations sont en général assez chargées, avec une base en argent souvent recouverte par une fine couche d'or, et incrustée de turquoises (Yomut) ou de cornalines (Teke).
L'art de l'orfèvrerie est pratiqué par les artisans turkmènes depuis de nombreux siècles. Aujourd'hui, les échantillons de ces bijoux que l'on trouve datent seulement du début du XIXe siècle. Cela peut s'expliquer par le fait que les orfèvres utilisent d'anciens bijoux pour faire de nouvelles créations, et par conséquent, fondent les pièces anciennes. Les rares échantillons datent de la fin des années 30.
Une large gamme d'ornements sont portés par les femmes lors des célébrations pour les occasions spéciales. Ces pièces d'orfèvrerie sont très grandes et plus densément décorées que les bijoux de tous les jours, avec des pierres précieuses et des gravures. Il existe un ensemble spécial de décorations pour les mariages, ainsi qu'une parure spéciale pour les enfants. Toutes servent à la fois de décorations et d'amulettes protectrices.
L'art de l'orfèvrerie ne concerne pas seulement les décorations individuelles, mais une multitude d'autres objets faits en métal précieux et autres métaux, comme les harnais des chevaux, les manches des couteaux, des épées et des fouets. Les décorations personnelles ont des tas de formes différentes, et chacune a sa propre fonction. Voici une petite liste qui vous donnera une idée de la richesse des bijoux turkmènes.
Divers musées et plusieurs collections privées au Turkménistan exposent une gamme impressionnante de bijoux antiques. Vous pouvez bien entendu trouver des bijoux turkmènes sur les marchés le dimanche. La meilleure occasion d'en voir en abondance est sans nul doute en assistant au rituel d'un mariage turkmène ou à une séance photo.
Tapis et feutres du Turkménistan
Pour le people turkmène, les tapis ne sont pas seulement un symbole de beauté et de joie, ils racontent également l'histoire de leurs ancêtres; leur histoire. Pendant des siècles, les voyageurs traversant le Turkménistan ont relaté la qualité des tapis qui y étaient tissés.
Bien que des tapis soient déjà produits au temps des Seljukides, la première référence écrite renvoyant aux tapis turkmènes remonte à Marco Polo (XIIIes.). Au XIVes., Ibn Batutta fait aussi référence aux tapis de laine sur le sol des maisons des habitants de Kounya (Ourguentch), et à ceux en soie dans le palais de Kutlug-Timur. On peut également trouver des tapis turkmènes sur les toiles de maîtres Italiens de la Renaissance (XIVe-XVes.), et (probablement) dans les miniatures de l’époque Timuride comme le Shah-name (XVe).
Le motif, ou göls, des tapis Salor et Choudour, sont considérés comme les premiers motifs présents sur des tapis turkmènes aux XIe-XIVes. A la fin du XIe siècle, alors que la tribu des Salor s'arrête de tisser, des tapis Saryk et Teke avec le göl Salor apparaissent sur les marchés. C'est ainsi que les motifs anciens survivent.
La laine provient des moutons Sarajin; après avoir absorbé le chaud et le froid, la sécheresse et la pluie, elle acquiert un statut de haute qualité au fur et à mesure de son utilisation dans le tissage des tapis. La laine de la tonte de printemps est utilisée pour s'asseoir et faire la sieste.
Des teintures naturelles sont utilisées jusqu’à la première moitié du XIXe, puis des teintures synthétiques anilines se répandent. La couleur la plus usitée est le rouge. La qualité principale des tapis turkmènes est leur densité de nœuds, d'environ 2 600 à 6 400 nœuds par mètre carré. Les nœuds de type 1,5 et 2,0 sont caractéristiques de ces tapis.
L'utilisation des tapis est très variée. Afin de vous en donner une petite idée, voici une liste non exhaustive:
- Haly - Couverture de sol nouée
- Gapylyk - Décor de l'entrée intérieure d'une yourte
- Germech - Décor de la partie inférieure de l'entrée d'une yourte
- Namazlyk - Tapis de prière
- Dui dyzlygy - Décoration pour les pates antérieures des chameaux
- Kejebelyk - Décoration des chameaux pour les mariages
- At haly - Décoration pour les chevaux
- Yklyk - Long tapis pour fuseaux
- Torba - Tapis de selle
- Khurjun - Tapis de selle (double)
- Chuval - Tapis de selle (simple)
- Ensi - Tapis de porte suspend, Rideau extérieur
Hormis les tapis, des kilims (tapis de laine) sont présents dans les foyers, et dans quelques magasins locaux. Mais le second objet d'ornement des murs et du sol le plus répandu est fait de feutre. Le recouvrement des tentes nomades turkmènes, ou yourtes, est appelé voilok et est en laine de mouton gris clair. Les tapis de sol en feutre sont appelés voilok-keche: il s'agit de pièces de laine colorées disposées par-dessus un voilok gris ou noir, et qui, après humidification et enroulage, ne deviennent qu’une seule et même pièce. La bordure est parfois en poils de chèvre noirs. Ces tapis procurent un recouvrement de sol aux qualités similaires à celles d'un tapis (épais et chaud). Différents types de motifs ornent des tapis, comme des cornes de mouton (gochak) ou un scorpion jaune (sary-ichan).
Plus qu'un mode de recouvrement des murs ou des sols, le feutre est par exemple utilisé pour les tapis de prière ou les tapis de selle.
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Cuisine du Turkménistan
La cuisine turkmène est variée, et inclut à la fois des plats à base de viande et des soupes, ainsi qu'un vaste choix de fruits et de légumes. Du pain est servi avec chaque plat. Un morceau de pain turkmène frais rond et plat, appelé churek, fait maison dans des fours en terre glaise, est délicieux en accompagnement d'un plat ou d'un en-cas.
La plupart des cafés et des restaurants proposent une carte combinant des plats turkmènes et russes, avec une longue liste de salades et de garnitures (riz, frites, pâtes ou purée de pommes de terre). Les plats ne sont pas trop épicés, mais des herbes comme du persil, de la coriandre, du basilique ou de l'aneth sont fréquent ajoutées.
Parmi les plats russes inclus dans les menus se trouvent:
- Pelmeniye (bouillon avec boulettes de viande et nouilles)
- Borsh (betterave rouge et soupe au chou)
- Schnitzel (généralement du poulet, du bœuf ou du porc)
- Cutlets (souvent du bœuf émincé)
Les plats turkmènes sont semblables à ceux que l'on peut trouver dans les pays d'Asie Centrale, avec par exemple le plov (plat de riz), le shashlik (cubes de viande au barbecue), le kebab (viande émincée cuite au barbecue), les manty (tourtes fumées remplies de viande), les somsa (tourtes remplies de viande ou de pommes de terre), le lagman (soupe de nouilles) et la shorpa (soupe de pommes de terre et carottes).
Quelques plats typiquement turkmènes:
- Peshme (en-cas sucrés frits à base de farine)
- Merchmek (soupe de lentilles)
- Unash (soupe de nouilles)
- Dograma (bouillon avec des petits morceaux de mouton, des oignons crus et des miettes de pain)
- Qovurma (agneau, cuisiné dans sa propre graisse)
- Ichlekli (tourte à la viande et aux oignons cuite dans du sable chaud)
- Gutap (petits chaussons préparés avec de la viande, des pommes de terre, de la citrouille ou des épinards)
Le Turkménistan produit ses propres jus de fruits, son vin (blanc et rouge), de la bière, du cognac et de la vodka.
Les menus du déjeuner et du diner sont en grande partie identiques, tandis que le petit déjeuner consiste généralement en un thé ou un Nescafé, accompagné d'une sélection de fruits, de yaourts, de pain, de pancakes, de confiture, de fromage, de saucisses ou d'œufs. Les amoureux du véritable café devront emmener avec eux leur propre café et leur cafetière.
Géographie du Turkménistan
Les réserves naturelles du Turkménistan
Kugitang
Un paysage ennuyeux? Et bien non! Le Turkménistan possède l'une des plus fascinantes diversités de paysages: des dunes de sable mouvantes et des falaises calcaires, des vallées luxuriantes de rivières ou de montagnes datant du Jurassique, des volcans, des chutes d’eau, des lacs, et bien entendu, la mer Caspienne. Par ailleurs, il dispose de plusieurs réserves naturelles abritant quelques espèces animales et végétales en voie de disparition. Vous trouverez ci-dessous la description des six réserves naturelles les plus connues, ainsi que leurs espèces protégées et toutes leurs spécificités. Nous avons sélectionné les réserves qui sont accessibles au moins en partie par les visiteurs.
Repetek
La Réserve Naturelle de Repetek a été créée en 1927 et occupe un territoire de plus de 35 000 hectares regroupant une faune et une flore du désert uniques. Elle se situe dans la partie centrale de l'est du Karakoum. L'écosystème naturel unique de Repetek retient l'attention de nombreux scientifiques, et un certain nombre de conférences scientifiques s'y tiennent. L'importance de la réserve est reconnue par l'UNESCO, et elle obtient en 1979 le statut de Réserve Biosphère Internationale. Repetek est un lieu où vous pouvez observer le paysage sableux du Karakoum quasiment sous toutes ses formes, comme les dunes, les crêtes, les reliefs vallonnés et d'autres variations, ainsi que l'étonnant Sahara Repetek et les bosquets de saxaul noir et blanc (haloxylon)-une forêt sans ombre. Un saxaul est un arbre sans feuille. Il en a, mais elles sont très fines, et aident les arbres saxaul à resister aux températures extrêmes et au climat rigoureux. Repetek jouit de 240 jours de soleil par an et la température du sable en surface atteint souvent 80 °C. Les Turkmènes considèrent le saxaul comme le meilleur arbre pour faire un feu dans un tandyr, où ils cuisent le pain rond traditionnel churek. D'autres arbres sont intéressants, comme les acacias argentés ou les saules pleureurs. La nature de la Réserve de Repetek abrite une faune étonnante et variée. Il y a 300 espèces différentes de scarabées, 160 espèces de papillons, des araignées...
Le venin de l'araignée Karakurt est 8 à 9 fois plus fort que celui du cobra, et sa morsure bien plus dangereuse que celle du scorpion, du phalanx et de la tarentule. La faune ornithologique est constituée de plus de 160 espèces d'oiseaux, dont des geais de saxaul, des aigles dorés, des hiboux, des faucons, des buses, des crécelles...
Repetek est le seul endroit où vous pouvez observer quatre espèces différentes de moineaux. S'y trouvent également 30 espèces de lézards, 9 espèces de serpents et des tortues. On y trouve également des mammifères tels que des renards, des gazelles, des chats des dunes et des steppes, des porc-épics, des gerboises, des écureuils terrestres ou des chacals.
La Réserve Naturelle de Syunt Hazardag
Le paysage et les conditions environnementales de la Réserve Naturelle de Syunt Hazardag sont typiques du sud-ouest des montagnes du Kopet Dag, qui constituent la partie nord-ouest du système montagneux Turkmène-Khorezm. La rivière Sumbar (la branche droite de l'Etrek) partage le site en deux parties, nord et sud. L'altitude de la rive droite varie de 300 à 1900 m; elle est constituée d'arêtes sauvages et de gorges ressemblant à des canyons. Sur ses parties les plus hautes, la vallée de la rivière est étroite avec des forêts aux galeries inondées, et à certains endroits sont éparpillés des vergers et des petits jardins potagers. Les plus hautes terrasses autour de la rivière sont une steppe aride. Le climat est aride et subtropical, avec des étés longs et secs dont les températures atteignent 35-45 °C. Les précipitations tombent principalement entre novembre et avril, mais de fortes pluies s'abattent parfois en été. La région est connue pour être l'un des centres mondiaux de culture de plantes sauvages, et de culture horticole subtropicale. Des plans sauvages de grenades, de figues, de pommes, de noisettes, de pistaches, de poires, d'amandes et de cerises y sont largement répandus. La flore est également riche en culture d'espèces sauvages de blé, d'orge, de seigle, d'avoine et d'autres variétés de céréales et de légumes. Toutes ces espèces sont très importantes dans l'histoire des bassins de culture.
La région est reconnue par le professeur Nikolai Vavilov comme l'un des 7 centres originels des plantes cultivées (I-Asie du Sud tropicale; II-Asie de l'Est; III-Asie du Sud-Ouest; IV- Méditerranée; V-Abyssinie; VI-Amérique Centrale et VII-Inde, ou Amérique du Sud). L'Asie Centrale est le berceau du blé doux, des haricots, des pois, du chanvre, des navets, des carottes, de l'ail, des poires, des abricots, des pommes, des figues,..., et est essentielle pour la conservation in situ de ces espèces. Leur présence, associée à d'autres cultures sauvages, font de cette réserve l'un des berceaux naturels mondiaux des cultures horticoles. Cette réserve naturelle abrite des espèces de mammifères en voie d'extinction telles que le Léopard Persan (sur la liste rouge des animaux en voie d'extinction (NT)), le Lynx du Turkestan (NT), La hyène rayée (NT), la Chèvre sauvage Turkmène (VU), l'Urial Afghan (mouton des steppes) (VU), la Loutre d'Asie Centrale (NT) et le Loir masqué à queue de souris (DD).
La Réserve Naturelle de Kaplankyr
La réserve naturelle de Kaplankyr est située sur le plateau de Kaplankyr, au bord du plateau de Ustyurt, au nord-ouest de Dashoguz Velayat. Etablie en 1979 pour la protection et la réhabilitation de la faune et de la flore indigènes de la région, elle occupe au total 2 822 km2. La réserve compte à peu près 210 jours de soleil par an, et moins de 100 mm de précipitations.
26 espèces mammifères, 147 espèces d'oiseaux et 918 espèces de plantes hautes y sont recensées. Elle abrite des espèces animales rares et protégées, comme la gazelle d'Asie Centrale, le mouton des montagnes Ustyurt, ou une population substantielle d'antilopes Saiga, qui migrent depuis Karakalpakstan en hiver. Parmi les plantes se trouvent le chardon de Khiva, la tulipe turkmène, le gypsophile Antonia, l'acacia des sables Karelin, et 55 autres espèces endémiques.
La réserve renferme deux sanctuaires. Le Sanctuaire de Sarykamysh, établi en 1980 comme un écosystème côtier pour la protection des plages du lac de Sarykamysh, des oiseaux volants et nageurs, et comme un lieu d'agnelage des gazelles. Et le Sanctuaire de Shsenem, établi en 1984 pour la préservation du désert de pierres, et l'élevage et l'abri des Kulans (apportés de la Réserve Naturelle de Badhyz dans les années 80).
La Réserve Naturelle de Hazar
La réserve regroupe plusieurs régions au sud-est de la mer Caspienne et englobe Turkmenbashi, Balkhan et les baies nord de Cheleken et de Mikhailov, qui ont des eaux de profondeurs très inégales. Elles sont bordées de sable et de coquillages et renferment plusieurs îles, qui sont envahies par des halophytes et ont des marais côtiers. La plus grande d'entre-elles est Dagada, d'une superficie d'environ 120 ha.
Cinq espèces de plantes aquatiques-herbes d'anguilles, glands, mauvaises herbes, potamogéton et arabette-poussent sur les terres sableuses, à 4 ou 5 mètres de profondeur. Une grande variété d'algues (macrophytes) dans les baies, comme l'algue verte (28 espèces), l'algue rouge (11 espèces) et l'algue marron (une espèce), qui s'accumulent au bord de la côte à une profondeur de 6 mètres. Des centaines d'espèces d'algues microscopiques sont présentes dans le plancton et le benthos. Ce sont principalement des diatomées, des cyanobactéries, des dinoflagellates and des algues vertes.
La Réserve Naturelle d'Etat de Hazar est connue à l'origine sous le nom de Réserve Naturelle d'Etat de Krasnovodskiy (1968-1994). En 1994, une grande île de la mer Caspienne-le sanctuaire de Ogurchinskiy, est inclue dans la réserve. La surface totale de cette réserve est de 268 037 ha.
Le fait que le site soit constamment humide et le nombre croissant de ses espèces d'oiseaux dépendent de processus liés aux changements du niveau de la mer Caspienne. Durant les 10 ou 15 dernières années, les marécages ont augmenté de manière significative.
L'atout principal de la Réserve Naturelle de Hazar est son littoral, étape et point de ravitaillement clef durant la migration, et site d'hibernation pour des millions de volailles d'eau et d'oiseaux marins provenant d'un grand nombre de pays d'Eurasie et d'Afrique. Les axes migratoires d'Asie Centrale et d'Afrique de l'Est convergent vers la partie du Turkménistan bordant la Caspienne, avec pour résultat une forte concentration d'oiseaux hibernants et migrateurs.
Le site est répertorié comme une importante réserve ornithologique (Important Bird Area = IBA) et est situé sur l'un des plus grands axes migratoires d'oiseaux marins venant de l'ouest de la Sibérie, du Kazakhstan et d'autres régions d'Asie Centrale, et procure une étape et un lieu d'hibernation de choix.
Il a été estimé qu’au XXe s., 5 à 8 millions d'oiseaux marins ont longé la côte est de la mer Caspienne, et plus de 800 000 oiseaux y ont hiberné.
Entre 1971 et 2005, de nombreuses volailles d'eau (oies, cygnes, canards et foulques communs) ont été enregistrées sur le site. Les espèces les plus répandues sont le foulque commun (pas moins de 48 000), le mallard (plus de 21 000), le pochard à crête rouge (plus de 50 000), le pochard commun (plus de 33 000), le canard touffu (plus de 20 000) et, depuis quelques années, le cygne muet et le cygne Whooper. Plus de 25 000 flamants roses (Phoenicopterus roseus) peuvent y faire étape ou y hiberner. Au total, 296 espèces ont été enregistrées, dont 138 espèces d'oiseaux.
Quelques espèces endémiques et rares (listées sur la Liste Rouge IUCN, voir les types de menace entre parenthèses) se reproduisent sur ce site, dont le phoque caspien (EN), le lamproie caspien (NT), l'esturgeon fringebarbel (EN; TmRDB), l'esturgeon stellate (EN), l'esturgeon russe (EN), l'esturgeon européen (EN) et le beloribitsa (EX dans la nature).
La mer Caspienne
La mer Caspienne est la plus large étendue d'eau close sur Terre, est classée comme le plus grand lac au monde, et est une véritable mer. De même que la mer Noire, elle est un reste de l'ancienne mer Parathétys. Elle s'est formée il y a environ 5,5 millions d'années, suite à un soulèvement tectonique et un effondrement du niveau de la mer. Plus de 130 rivières se jettent dans la Caspienne, dont la Volga et l'Oural parmi les plus importantes. Elle a une salinité proche de 1,2%, soit environ un tiers de l'eau de mer moyenne, et sa seule perte d'eau est due à l'évaporation. Son niveau est généralement de 28 mètres en dessous du niveau de la mer. On trouve des marais salins le long de la côte, comme le Golfe de Karabogaz, ou des lacs comme à Mollagara au Turkménistan. De nombreuses variétés d'esturgeons (pour le caviar), de truites, de poissons blancs, ainsi que des phoques caspiens, y habitent.
Pour vous rendre compte de la beauté naturelle des régions mentionnées ci-dessus, vous aurez besoin de véhicules à quatre roues motrices, et il faudra vous préparer à manger des repas simples, dormir sous la tente ou dans des conditions basiques, et passer beaucoup de temps à voyager sur des routes abimées ou des chemins de montagne. En outre, vous aurez besoin de permis pour accéder à la réserve, qui doivent être demandés quelques mois à l'avance, et qui ne sont pas toujours accordés.
Le Désert du Karakoum
Etendu sur environ 350 000 m2, il occupe pas moins de 79% du territoire turkmène. Le désert est bordé au nord-ouest par le plateau Ustyurt, au nord-est par l'Amou Daria, au sud par l'oasis de la rivière Murghab, et il atteint quasiment la mer Caspienne à l'ouest. Il est divisé en trois parties: Low (au centre), Zunguz (au nord) et le sud est. Ce désert est riche non seulement en gaz et en pétrole, mais également en d'autres ressources minérales. Une grande chaine de montagnes grises domine le paysage le long des frontières du désert de Zunguz. Ces monts renferment du soufre. Ils sont couverts en surface d’une couche de silex.
Le paysage du Karakoum est très intéressant. Seule une partie de sa surface est recouverte de sable. A l'est, ont trouve les barkhans-dunes de sable de 15 à 35 m de haut. Il y a des zones plates (takyrs) faites d'argile sale. A la différence du sable, les takyrs peuvent conserver l'humidité créée par la pluie sur une profondeur de 25 à 30 m. Cependant, en mai, l'humidité retenue dans le takyrs disparait. Il est alors sans vie, et plus rien n'y pousse. Le sable peut quant à lui conserver l'humidité de l'hiver et les pluies d'été sur 1 mètre de profondeur. Sur ces parcelles poussent l'acacia du désert, des peupliers et des saxauls noirs et blanc. Il y a également des shors, semblables en surface mais incrustés de sel et bordés de solanacée. L'une des caractéristiques principales du Karakoum est le nombre d'anciens lits, restant de canaux des affluents de l'Oxus ou d’autres rivières, ou des cuvettes qui contenaient jadis des lacs salés. Les dunes, mouvantes, changent continuellement l'aspect du désert.
Le printemps dans le Désert du Karakoum est fantastique. A cette époque de l'année, il ne ressemble pas à un désert, mais est recouvert pendant plus de 2 semaines d'un tapis fleuri vert, rose, jaune et rouge, avec des pavots, des gipecuum, des carex des sables, et des buissons d'astragales et de kandym.
Ce désert apparait dans beaucoup d'anciens textes, Hérodote écrivant déjà à son sujet il y a 2000 ans. En ce temps là, la vie dans le désert était quelque peu différente. Mais certaines choses n'ont pas changé: aujourd'hui encore, il sert toujours de pâturage de troupeaux de mouton, de chèvres et de dromadaires, et il fournit ainsi à ses habitants des ressources généreuses en matière de peaux, de laine, de viande et de lait de chameau.
Les chevaux Akhal Téké
Des experts disent que nulle part au monde, la nature ou les humains n'ont réussi à créer des chevaux si élégants, exceptionnels, endurants, vigoureux et nobles que les Ahal Teke, sauf au Turkménistan. Ils sont non seulement rapides et endurants, mais aussi d'une beauté singulière. Ces chevaux sont devenus l'une des plus étonnantes illustrations du talent et de la maîtrise du peuple turkmène. Les Turkmènes sont très fiers de leurs chevaux.
Les Ahal Teke tirent leur nom de l'oasis Ahal au centre du Turkménistan, habitée dans l'histoire par l'une des tribus turkmènes: les Teke. A travers les siècles, les Teke ont su conserver la pureté de leurs bêtes, sublimer leur apparence, développer leur impressionnante endurance et leur capacité à s'adapter aux climats extrêmes et aux températures rigoureuses.
Les Ahal Teke sont également remarquables de part leur aspect sec et leurs musculature développée, leur cou plus long que celui des autres chevaux, leurs fines oreilles mobiles, leurs yeux très expressifs, leurs longues jambes avec des tendons marqués, leurs sabots petits et solides, leur robe unique dorée aux reflets métallique, leur vitesse étonnante et leur système nerveux développé.
Cette race ancienne a permis le développement des chevaux arabes, anglais, des chevaux sellés orlov, des karabakhs, des donskis, des persans, des pakistanais, des indiens et des afghans. L'étalon Atti, né en 1784, occupe une place centrale dans l'histoire de l'élevage équestre turkmène. En 1970, il est transporté d'Istanbul en Prusse, et améliore les élevages de chevaux tels que les Trachen (Allemagne), les Ionus (Hongrie) et quelques croisements en Tchécoslovaquie, en Roumanie et en Yougoslavie.
L'origine des chevaux Ahal Teke remonte aux temps anciens. Les Chinois les appellent Chevaux du Paradis, ou chevaux divins. D'anciens textes grecs, romains, chinois et arabes mentionnent le désire des Rois Perses, d'Alexandre le Grand, ou de divers dirigeants chinois ou arabes de créer une race dite supérieure.
Les Ahal Teke sont immortalisés dans les chansons traditionnelles, les proverbes et les poèmes turkmènes. Leur intelligence, leur sagesse, et leur attachement à l'humain sont légendaires. Selon un proverbe turkmène, quand tu te lèves le matin, tu dois remercier ton père et ton cheval. Les éleveurs de chevaux turkmènes (seys) ont une technique d'pproche particulière pour leurs montures. Chaque Turkmène garde son cheval. Ils ne sont jamais parqués, et les Turkmènes les gardent juste attachés. Ils leurs donnent des boulettes de nourriture contenant un mélange fait de luzerne, d'orge et de graisse de mouton. Des Historiens ont relevé que les Turkmènes ne nourrissent pas seulement leurs chevaux tendrement, mais avec passion. Maltraiter un cheval est considéré comme un péché. Une tribu toute entière pourrait mépriser toute personne commettant un tel péché. C'est pour cette raison que de tous les peuples d'Asie Centrale, le peuple turkmène est le seul à ne jamais avoir abattu un cheval pour sa viande ou bu le lait d'une jument.
Après la Révolution Bolchevique, les Ahal Teke traversent une période très difficile dans leur histoire. Durant l'effort collectif, ces chevaux sont enregistrés auprès du nouveau gouvernement soviétique, et la détention privée de chevaux est interdite.
A la fin du XXes., cet unique et ancien élevage est menacé d'extinction. La police de Saparmurad Turkmenbashi, le premier président du Turkménistan indépendant, aide à le préserver, en faisant paraître en 1986 un décret permettant la possession de chevaux Ahal Teke dans des fermes privées.
L'Ahal Teke est un excellent cheval sportif. Il est parfait pour les marathons, le dressage ou le saut d'obstacles. En 1935, trente cavaliers Turkmènes font un très long trek à cheval, et parcourent 4 300 km d'Ashgabat à Moscou, en 84 jours. Tous les chevaux viennent à bout de ce voyage, dont la plus grande partie traverse le Karakoum et d'autres terres désertiques. Peu de temps après, l'étalon Zénith établit un record en parcourant 300 km en 19 heures. L'Ahal Teke s'impose comme un cheval d'endurance. Si besoin, il peut rester sans boire ni manger bien plus longtemps que les autres races, et peut supporter des chaleurs terribles.
En 1960, aux jeux olympiques de Rome, l'étalon Absent, monté par Sergei Filatov, remporte une médaille en dressage et est proclamé cheval du siècle. Plus tard, aux jeux olympiques de Monaco, un nouveau cavalier devient avec Absent champion d'équitation par équipe. Le monde entier admire et applaudit la formation de cirque les Cavaliers du Turkménistan ensoleillé, qui se donne en spectacle sur des Ahal Teke.
Rien ne peut égaler l'expérience équestre. Chacun de nous, une fois dans sa vie, a certainement rêvé de monter à cheval. Ce rêve peut devenir réalité au Turkménistan, pays justement célèbre pour ses chevaux élégants. Les novices comme les plus expérimentés pourront prendre du plaisir à monter des chevaux bien entraînés et dressés dans des écuries en périphérie d'Ashgabat.